Le groupe Xiaomi a présenté ses nouveaux smartphones Xiaomi 14 et Xiaomi 14 Pro qui intègrent les dernières technologies mobiles et constituent les nouvelles références de la marque dont il sera sans doute tiré de nombreuses variantes tout au long de 2024.
Les deux modèles ont une particularité : ils n’utilisent pas la traditionnelle surcouche MIUI mais un nouveau système HyperOS que la firme compte déployer sur tous ses appareils mobiles, gadgets et objets connectés.
Comme HarmonyOS chez Huawei, il vise à simplifier la liaison et la communication entre les différents appareils de l’écosystème Xiaomi, sans aller toutefois jusqu’à se passer des services mobiles de Google comme a dû le faire son concurrent.
Les détails sur cette nouvelle plate-forme sont encore légers mais il apparaît que HyperOS repose sur AOSP (Android Open Source Project) pour les versions smartphones et tablettes et sur l’environnement Xiaomi Vela (et le RTOS NuttX) pour les objets connectés.
HyperOS, plus flexible, plus léger
HyperOS, en développement depuis 2017, peut être posé sur différentes versions d’Android, qu’il s’agisse d’Android 14 pour les Xiaomi 14 et 14 Pro ou Android 13 pour la tablette tactile Xiaomi Pad 5.
La présentation et les fonctionnalités restent proches de la surcouche MIUI utilisée jusqu’à présent, ce qui devrait assurer une continuité dans l’expérience utilisateur tout en facilitant les connectivités et la reconnaissance des autres appareils électroniques.
Xiaomi indique le fonctionnement interne de HyperOS s’appuie sur une gestion fine des ressources système et de priorisation des tâches afin de fournir les meilleures performances et la capacité de gérer de nombreux dispositifs matériels différents, petits et grands, demandant aussi peu que 64 Ko ou autant que 24 Go de RAM.
Pour faciliter les communications entre appareils, une couche Xiaomi HyperConnect se charge de faire les présentations et les liaisons nécessaires qui pourront être facilement activées depuis un panneau de contrôle sur smartphone ou tablette sans avoir à se lancer dans des paramétrages sans fin.
Avec HyperMind, l’IA au coeur de la plate-forme
HyperOS comprend également une couche Xiaomi HyperMind pour les traitements d’intelligence artificielle et de prise en compte de l’environnement via les différents capteurs à disposition : caméra, micro, accéléromètre…afin d’adapter le fonctionnement des appareils aux usages de façon intuitive, avec des capacités d’apprentissage des habitudes des utilisateurs afin de pouvoir devancer leurs attentes.
La plateforme profitera aussi d’un Xiaomi AI Assistant exploitant les capacités d’IA générative pour traiter des données, résumer des articles, comprendre des requêtes vocales complexes, traduire des articles ou transcrire des conversations vidéo en texte.
La sécurité n’est pas oubliée avec des enclaves permettant de protéger les données sensibles et des fonctions de sécurité passant par la biométrie. Par ailleurs, Xiaomi met en avant la nature open source d’une partie de sa plateforme qui permettra d’accueillir de nouvelles idées et des partenaires.
Tout ceci concerne pour le moment essentiellement le marché chinois et il faudra voir si et comment Xiaomi compte déployer son système HyperOS à l’international. HyperOS devrait débuter son déploiement à partir de début 2024 après une phase beta.