Qui est Foliateam, repreneur d’une partie de Scopelec ?

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Quelques jours avant le Nouvel An, le sort des quelque 2 300 salariés de Scopelec était scellé. Le 28 décembre, le tribunal de commerce de Lyon tranchait en faveur du groupe Circet pour reprendre la majorité des activités de la plus grande coopérative de France, placée en redressement judiciaire en septembre.

La perte brutale de 65 % de ses contrats avec Orange, son principal client, avait été fatale pour Scopelec, qui assurait la pose de la fibre optique et la maintenance du réseau cuivre pour le compte l’opérateur historique. Le sous-traitant avait d’ailleurs poursuivi son donneur d’ordre en justice.

Récemment acheté par le fonds de pension britannique ICG, Circet, auto-revendiqué « premier fournisseur de services d’infrastructures télécoms en Europe », a repris quelque 1 100 salariés de l’ex Scopelec, soit moins de la moitié de l’effectif total. On apprend aujourd’hui que l’offre de reprise était portée non par Circet, mais par un consortium l’associant à Foliateam.

Opérateur télécom alternatif, proposant également des offres dans le cloud et la cybersécurité, Foliateam reprend ainsi le division « Usages et Services » de Scopelec et ses 60 collaborateurs. Depuis 30 ans, cette entité qui tient le rôle d’intégrateur conçoit et installe des solutions de télécommunications (téléphonie cloud, communications unifiées) et de services numériques pour les PME, ETI et les collectivités locales.

Dans un communiqué de presse, le groupe se dit assurer de la motivation des salariés de Scopelec à le rejoindre. Une lettre, « ;signée par la quasi-unanimité des salariés », évoquant leur souhait d’être repris par Foliateam, a été adressée au tribunal de commerce de Lyon.

Renforcement de la couverture fonctionnelle et géographique

Avec ce rachat, Foliateam accentue sa présence sur le segment des collectivités locales et territoriales. En termes d’offre, l’opérateur se renforce sur les services managés que sont l’intégration, l’hébergement, l’administration et la sécurisation des réseaux télécoms et IT.

Sur le volet de la cybersécurité, Foliateam acquiert un nouveau SOC (Security Operations Center) à Toulouse. Le groupe entend aussi créer une nouvelle offre autour de l’IoT et de la smart city avec l’intégration de la business unit de Scopelec dédiée aux nouveaux usages de la ville intelligente et de l’industrie 4.0.

Enfin, Foliateam complète sa couverture géographique dans le Sud avec de nouvelles agences à Toulouse, Pau, Nîmes, Toulon et Saint-Etienne. Le précédent rachat, il y a un an, d’A2Com, hébergeur et spécialiste du cloud, avait déjà permis au groupe d’accentuer sa présence en Bretagne et dans les Pays de la Loire.

La stratégie du guichet unique

Foliateam est, de fait, un véritable « serial repreneur » avec pas moins de 18 acquisitions depuis sa création en 1971. Une politique de croissance externe qui s’explique par la stratégie de guichet unique développé par le prestataire.

Tout à la fois opérateur télécom, intégrateur réseaux et hébergeur cloud, il entend couvrir toute la panoplie de services, de la conception d’infrastructures à la mise en place de solutions de communications unifiées et de centre de contact. Et ce, partout en France.

Opérateur qualifié d’alternatif comme Keyyo, VoIP Telecom, Jaguar Network, Sewan ou Linkt, Foliateam s’adresse aux entreprises qui peuvent se sentir délaissés par les quatre grands opérateurs nationaux. En dépit de la création de filiales dédiées – Orange Business Services, SFR Business, Bouygues Telecom Entreprises, Free Pro – ces derniers ne parviennent pas toujours à tisser la relation de proximité et l’accompagnement personnalisé attendus.

Ces opérateurs alternatifs bénéficient ces dernières années d’un vent porteur avec la convergence informatique-télécoms accentuée par le cloud et l’explosion du travail collaboratif depuis la crise sanitaire. La fin programmée du réseau cuivre a accéléré, par ailleurs, le passage des PME et ETI au tout IP.

Surfant sur ce contexte favorable, Foliateam prévoit de réaliser un chiffre d’affaires d’environ 70 millions d’euros porté par 400 collaborateurs au service de 7 000 clients. Dans le cadre de son plan stratégique « UP26 », le groupe a réalisé, fin 2020, un MBO (Management Buy-Out, reprise de l’entreprise par ses managers) et levé 40 millions d’euros auprès de Société Générale Capital Partenaires, d’Etoile Capital, filiale du Crédit du Nord, ainsi que de Bpifrance.





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