Rachat d’Atos, une histoire sans fin avec le retrait de Onepoint …

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Qui sauvera la peau d’Atos ? Il reste toujours aussi difficile de répondre à cette question. Onepoint et son consortium de financiers semblaient pourtant tenir le bon bout de la corde. Son offre avait été préférée aux autres, et notamment du milliardaire Daniel Kretinsky et de son groupe EPEI.

Las, rien n’était encore joué. Et les rôles de sauveurs du géant français sont une nouvelle fois à distribuer. En effet, David Layani, le CEO de l’ESN Onepoint, a renoncé. Les négociations ont pris fin. D’après Les Echos, le patron aurait perdu un important soutien financier, le fonds Butler.

EPEI propose 49% du capital contre du cash

Le consortium se serait ainsi effondré. Dans son point de marché, Atos prend sobrement note de leur décision du 25 juin “de se retirer des discussions”. Ce retrait de la partie a été cependant rapidement suivi de réactions

Deux candidats signent leur comeback. SteerCo, le comité représentatif des créanciers obligataires, revient donc avec une proposition globale de restructuration financière révisée. Mais Daniel Kretinsky, via EPEI, compte jouer lui aussi sa carte.

Sitôt l’abandon de Onepoint signifié, EPEI a adressé à Atos un courrier. L’homme d’affaires réitère son intérêt pour participer à sa restructuration financière. Et c’est en quelque sorte le all-in pour le candidat à la reprise.

Dans sa lettre, il se dit désormais prêt à négocier avec l’ensemble des créanciers d’Atos. Pour les rallier à son projet, EPEI pourrait concéder, en échange d’un financement en cash, une participation à hauteur de 49% d’Atos.

L’État français sécurise les actifs souverains

Le groupe prend acte de ce courrier, mais n’émet aucun commentaire sur le fond à cette date. En ce qui concerne le volet politique de ce dossier, c’est-à-dire les actifs stratégiques pour l’État français, Atos précise qu’une convention est désormais finalisée.

Les négociations entamées en avril et destinées “à protéger les intérêts de souveraineté de l’État français” ont abouti. Elles se traduisent par une convention qui accorde des droits particuliers à la France.

Il est notamment prévu que le pays pourra acquérir des “activités souveraines sensibles en cas de franchissement par un tiers du seuil de 10% ou d’un multiple de 10% du capital ou des droits de vote d’Atos ou de Bull SA.”

Discussions toujours pour un accord rapide

Ce mécanisme de protection voulu par l’État s’ajoute à l’acquisition potentielle de 100% d’activités sensibles du groupe (Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products de la division BDS).

L’opération était officialisée le 14 juin par le biais d’une “lettre d’offre confirmatoire non engageante”. Quelle actualité à présent pour Atos ? Elle est inchangée : la poursuite des discussions, cette fois avec SteerCo, “en vue de parvenir à un accord dans les meilleurs délais.”

EPEI pourrait se substituer par la suite à SteerCo et s’insérer dans cette trame figée.



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