Malgré le succès planétaire de League of Legends et Valorant, l’éditeur de jeux vidéo Riot Games a annoncé lundi 22 janvier la suppression de 530 emplois dans le monde, soit 11 % de ses effectifs.
La mesure est présentée comme « nécessaire » par la société, propriété du grand groupe technologique chinois Tencent, qui estime s’être lancée dans trop de projets au cours des dernières années. « Aujourd’hui, nous sommes une compagnie qui n’a pas de cible assez claire et, pour le dire simplement, nous avons trop de choses en cours », a écrit son nouveau PDG, Dylan Jadeja, dans un courriel adressé aux équipes et publié en ligne. « Nos investissements importants n’ont, pour certains, pas payé autant que nous l’attendions. Nos coûts ont atteint un point où ils sont devenus insoutenables », s’est justifié celui qui est en poste depuis septembre.
Ces coupes surviennent après une année difficile dans le secteur technologique au sens large et dans l’industrie du jeu vidéo en particulier, marquée par des réductions d’effectifs dans de nombreuses entreprises. Des milliers de personnes ont déjà perdu leur emploi y compris chez les plus grands acteurs des jeux vidéo, comme Electronic Arts, Ubisoft ou encore la plate-forme de streaming Twitch (propriété d’Amazon).
Sorti en 2009, League of Legends a connu un succès fulgurant pour devenir l’un des jeux vidéo les plus pratiqués dans le monde, avec des dizaines de millions de personnes assistant aux retransmissions en direct des compétitions chaque année. Dans son communiqué, la société a précisé qu’elle donnerait la priorité aux équipes de League of Legends et d’autres jeux vidéo bénéficiant de mises à jour fréquentes, tandis que son label Riot Forge, éditant des jeux se déroulant dans l’univers de League of Legends mais développés par des studios tiers, sera progressivement supprimé.