C’est finalement le cabinet d’étude Safran qui entre en voie de négociations exclusives pour le rachat de la startup française Preligens.
Le spécialiste français de l’aéronautique confirme par un communiqué cette acquisition.
L’acquisition porte sur 100% du capital de la startup, pour une valeur estimée à 220 millions d’euros. La finalisation de la transaction est envisagée pour le quatrième trimestre de l’année 2024.
Intelligence artificielle et défense
Preligens est une startup fondée en 2016 par les entrepreneurs Arnaud Guerin et Renaud Allioux. La société se spécialise dans le développement de solutions d’intelligence artificielle destinées à analyser automatiquement des images, des vidéos ou encore des signaux acoustiques. Les principaux clients de Preligens appartiennent au monde militaire, qui a notamment recours à ses outils pour analyser les images captées par des satellites et reconnaître des éléments d’intérêt.
La société compte 220 salariés, dont une majorité d’ingénieurs chargés de la recherche et du développement et annonce avoir réalisé un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros en 2023.
Preligens espérait devenir rentable en 2024 mais a fait face à des difficultés qui l’ont contrainte à licencier une vingtaine de personnes mentionne le Monde. Le PDG de la société avait évoqué « un business plan trop optimiste » et les délais d’obtention des autorisations nécessaires pour fournir ses technologies à l’armée américaine pour expliquer ce contretemps.
Horizon américain
« Cette acquisition représente une opportunité unique d’ajouter à notre offre des capacités IA à l’état de l’art, tout en accélérant la feuille de route de la transformation digitale, en particulier celle appliquée à l’Industrie 4.0. » précise Safran.
Outre l’aspect technologique, Safran explique que cette acquisition permettra à Preligens de renforcer son positionnement à l’international, « notamment sur le marché américain. » Les technologies de Preligens pourraient également être utilisées pour renforcer les activités aéronautiques de Safran, en déployant « des méthodes d’inspection numérique pour renforcer la sécurité et la qualité des vols ».
D’autres entreprises européennes étaient candidates à l’acquisition de la société française : une entreprise franco-italienne et une entreprise suédoise s’étaient ainsi positionnées face à Safran indiquent Les Echos,