Les données collectées en tout temps par les montres connectées et autres appareils sont un trésor d’informations qu’il est possible d’exploiter pour détecter des troubles de santé. L’analyse des données provenant de capteurs de fréquence cardiaque permettent par exemple d’identifier des problèmes de fibrillation auriculaire. Samsung veut aller un cran plus loin avec un futur service qui pourrait détecter le déclin cognitif.
Oxygénation du sang, variabilité de la fréquence cardiaque, surveillance du sommeil, électrocardiogramme, analyse de la foulée, température corporelle, détection des chutes, suivi du cycle menstruel… Les montres connectées sont devenues de véritables petites cliniques, capables de suivre à la trace la santé de l’utilisateur. Demain, elles pourraient aller encore plus loin, avec en ligne de mire la mesure du glucose dans le sang… dans quelques années.
Brain Health : que se passe-t-il dans le cerveau ?
Mais en attendant, Samsung chercherait à élargir le rôle de ses appareils — montres mais aussi smartphones — à la surveillance de la santé cognitive, selon Chosun. Avec un futur service baptisé « Brain Health », le groupe voudrait analyser des données issues du quotidien comme la voix, la démarche ou les cycles de sommeil, pour identifier d’éventuelles évolutions anormales des capacités cognitives.
Cette approche est préventive : elle vise à fournir des alertes et des recommandations, sans se substituer à un avis médical. En cas de signal jugé préoccupant, le service pourrait non seulement alerter l’utilisateur et prévenir un proche ou un aidant en situation d’urgence, mais aussi proposer des mesures préventives et recommander des programmes de stimulation cognitive personnalisés, à l’image des jeux d’entraînement cérébral popularisés par Dr Kawashima.
Même s’il ne s’agit pas de poser un diagnostic médical, les informations liées à Brain Health ont vocation à rester complètement privées et confidentielles. C’est pourquoi Samsung compterait s’appuyer sur Knox, son système de traitement des données en local en évitant autant que possible de passer par le cloud. Il s’agit de réduire au maximum les risques d’exposition. Un tel service ne peut de toute manière exister sans confiance absolue sur la gestion des données.
En septembre dernier, à l’occasion de la journée mondiale Alzheimer, Samsung avait communiqué sur la détection précoce du déclin cognitif à partir de ce que le constructeur appelle des « biomarqueurs numériques ». L’idée est d’exploiter les données générées au quotidien par les smartphones et les montres connectées (usage des applications, vitesse de frappe, régularité de la marche, qualité du sommeil, caractéristiques de la voix) pour identifier des changements subtils associés à une altération des fonctions cognitives.
Ces travaux peuvent servir à la détection d’un trouble cognitif léger, souvent précurseur de la démence. Samsung insiste sur une approche continue et non intrusive, pensée pour détecter des signaux faibles bien avant l’apparition de symptômes visibles. La rumeur sur Brain Health ne fait pas de référence directe à cette communication officielle, mais le principe reste le même. Selon les indiscrétions, le développement du service est terminé et Samsung procèderait à des études cliniques pour validation. Une annonce pourrait intervenir durant le CES.
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Source :
Chosun