Lors d’une visite du datacenter d’OVHCloud à Strasbourg, ce lundi, le ministre de l’Economie, des Finance et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, et le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, ont redonné les ambitions du gouvernement en matière de cloud.
Le chiffre d’affaires du cloud devrait représenter plus de 560 milliards d’euros en Europe d’ici 2030, selon KPMG. D’ici cinq ans, le marché européen du cloud aura ainsi une taille comparable à celle du marché des télécoms.
Le gouvernement a lancé en mai 2021 une stratégie nationale du cloud pour soutenir l’essor des offres françaises innovantes, y compris celles du logiciel libre, et à accélérer le passage à l’échelle des acteurs français sur un certain nombre de technologies critiques. Près d’un an après cette annonce, une vingtaine de projets dits « innovants et à forte valeur ajoutée » sont d’ores et déjà financés à hauteur de 380 millions d’euros, précisent les ministres.
Les données sensibles passées au crible
La certification SecNumCloud pour les données hautement sensibles montre aussi quelques signes de progrès. Le gouvernement observe que sept offres sont dorénavant qualifiées, portées par Cloud Temple, OVHCloud, Oodrive, Outscale et Worldine. En mai 2021, seules trois offres sont qualifiées SecNumCloud en France : OVH pour son offre Hosted Private Cloud, 3DS Outscale avec son offre Cloud Secteur Public et Oodrive pour l’ensemble de ses offres de cloud privé.
Les ministres veulent « aller plus loin » pour aider les administrations à signer avec les fournisseurs tricolores. Ils annoncent de nouvelles mesures pour permettre un meilleur accompagnement vers l’obtention du label SecNumCloud. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) va mettre en œuvre ce dispositif d’accompagnement vers la qualification, doté de 2,5 millions d’euros, qui s’adresse aux PME et aux start-up et à leurs services SaaS (Software-as-a-Service) et PaaS (Platform-as-a-Service).
Le gouvernement veut aussi clarifier la notion des « données particulièrement sensibles ». Ce sont les données qui justifient la création d’offres certifiées SecNumCloud. Bruno Le Maire a indiqué, lundi, que cette démarche a pour but de « préciser de manière administrative et rigoureuse ce que sont ces données sensibles ». Ces informations seront clarifiées par voie circulaire dans les semaines qui viennent.
Comité stratégique « numérique de confiance »
Les ministres annoncent également la création d’un Comité stratégique de filière (CSF) « numérique de confiance », pour faire émerger une offre française dans les prochaines années. Michel Paulin, DG d’OVHCloud et chargé de superviser le projet, devra faire une proposition aux ministres, sous six mois, sur la composition, la gouvernance et les objectifs de ce nouveau comité.
« Avec Jean-Noël Barrot, nous portons une ambition forte pour la construction d’une souveraineté numérique française et européenne. Nous construisons une industrie souveraine du cloud afin de faire de la France et de l’Union européenne le fer de lance de l’innovation numérique dans les décennies à venir », a déclaré Bruno Le Maire.
« Le cloud est le moteur incontournable d’innovation et de croissance qui soutient la transformation numérique de nos entreprises et de nos administrations. Aujourd’hui, le gouvernement renouvelle son ambition numérique et son soutien à un écosystème du cloud audacieux. Nous sommes convaincus qu’il contribuera fortement à garantir notre souveraineté et notre autonomie stratégique », a complété Jean-Noël Barrot.
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