Après la crainte du blackout électrique général l’hiver dernier et la menace de coupures d’électricité pour soulager le réseau lors des pics des vagues de froid (qui n’ont finalement pas eu lieu), le gouvernement souhaite se doter de nouveaux moyens pour éviter d’en arriver aux délestages, même ponctuels.
Une expérimentation va donc être menée cet hiver pour tenter une manoeuvre spécifique : baisser la puissance électrique délivrée par les compteurs intelligents Linky d’un certain nombre de foyers durant quelques heures pour éviter d’en arriver aux coupures de courant.
Pour l’hiver qui vient, la situation du réseau électrique français est bien meilleure que l’an dernier, notamment avec une plus grande disponibilité du parc nucléaire et des réserves hydrauliques conséquentes malgré la situation de sécheresse persistante dans certaines régions. Les mesures de sobriété énergétique, qui ont largement contribué à soutenir le réseau de distribution électrique l’an dernier, restent toutefois d’actualité.
Une expérimentation sur des milliers de foyers
Cette intiative permettra de réduire la pression sur le réseau électrique national en cas de très forte consommation sans devoir couper complètement l’électricité pendant plusieurs heures.
Pour mettre ce concept à l’épreuve, un essai touchant 200 0000 foyers doit être mené cet hiver et un département aurait été désigné comme cobaye pour tester cette réduction de puissance qui fournira du courant pour un minimum d’équipements comme le réfrigérateur, le congélateur et de petits équipements électriques.
Selon TF1info, c’est donc le Puy-de-Dôme qui sera le candidat idéal pour ce test, après concertations avec les élus locaux. La baisse de puissance ne devrait pas dépasser deux heures et les foyers concernés seront avertis en amont.
Baisser la puissance plutôt que couper l’électricité
Contrairement à la première mouture du projet qui voulait imposer la baisse de puisse, les foyers concernés auront finalement la possibilité de refuser de participer à l’expérimentation ou bien, s’ils donnent leur accord, ils recevront une prime de 10 euros.
Ce mécanisme de réduction de puissance, s’il est validé, ne sera toutefois éventuellement utilisé à plus grande échelle qu’après la mise en place de plusieurs autres mesures, comme la baisse de tension sur le réseau et l’arrêt temporaire de certaines activités industrielles énergivores.
Le but reste de pouvoir maintenir les usages malgré la tension sur le réseau électrique national ou, à défaut, de forcer à limiter les activités quotidiennes les plus gourmandes, sans devoir aller jusqu’à couper le courant, ce qui reste une mesure en dernier recours.