SFR, l’opérateur au carré rouge est dans le rouge

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Ce n’est pas la grande forme pour SFR. L’opérateur au carré rouge subit une fuite des abonnés, en particulier au niveau du mobile. Et la situation de la maison-mère Altice France n’est guère plus reluisante.

Une hémorragie, il n’y a pas vraiment d’autres mots pour qualifier la perte d’abonnés mobiles subie par SFR ces derniers mois. Fin mars, l’opérateur annonçait 19,967 millions d’abonnés à ses services de téléphonie mobile. Un chiffre en recul de 487 000 par rapport au quatrième trimestre 2023, et de 702 000 par rapport à la même époque l’an dernier (ça n’avait pas été reluisant non plus).

 

Près d’un demi million d’abonnés mobiles en moins pour SFR

SFR passe donc sous la barre des 20 millions d’abonnés sur le mobile, ce qui lui permet de rester tout de même bon deuxième derrière Orange (24 millions), devant Bouygues Telecom et Free Mobile (environ 15 millions chacun).

Sur la fibre, les chiffres sont plus rassurants avec 4,561 millions de clients, en hausse de 334 000 abonnés sur un an. En revanche, sur le fixe (qui comprend la fibre), le FAI compte 6,537 millions d’abonnés, soit une baisse de 223 000 clients. Les rivaux en profitent, mais pour Altice France, c’est la soupe à la grimace !

Les revenus du groupe de télécommunications et de médias ont atteint 2,5 milliards d’euros au premier trimestre, en baisse de 3,8 % par rapport à l’année dernière. L’EBITDA, qui évalue la performance opérationnelle d’une entreprise en excluant les effets des financements, des impôts et des amortissements, s’affiche à 782 millions d’euros (-6,5 %).

La présentation des résultats aux analystes, qui a duré dix minutes seulement, n’a guère permis à la direction d’expliciter cette mauvaise fortune. SFR la met sur le compte de la concurrence du low cost, tandis que l’opérateur n’a pas voulu brader ses services, fidèle à la stratégie mise en place à l’automne dernier.

Au-delà des déboires de SFR, les observateurs ont les yeux rivés sur la dette monumentale du groupe, 24,3 milliards d’euros (!). Un boulet accumulé par Patrick Drahi, le patron d’Altice, qui a multiplié les acquisitions poids lourds quand l’argent coulait à flots grâce aux taux d’intérêt avantageux. Ces temps insouciants sont du passé, désormais les créanciers tapent à la porte.

Ce qui explique les nombreuses cessions orchestrées par l’entreprise, comme l’opérateur Meo au Portugal qui n’a toujours pas trouvé de repreneur, l’activité fibre, le pole médias (dont BFMTV et RMC) qui va partir chez CMA CGM… Une grande braderie qui devrait aider à rembourser une partie de la dette.

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