Si Intel ne parvient pas à mettre au point un « Qualcomm-killer » …

Si Intel ne parvient pas à mettre au point un « Qualcomm-killer » ...



D’aussi loin que l’on se souvienne, Microsoft et Intel ont été des partenaires inséparables. Intel fabriquait les puces x86 qui constituaient le cœur de la carte mère d’un PC, et Microsoft fabriquait le système d’exploitation Windows qui fonctionnait sur ces PC. Les deux marques s’accordaient si parfaitement que les analystes du secteur ont inventé un mot pour ce duo fusionnel : Wintel.

Au cours des trois dernières décennies, des rivaux ont essayé de s’attaquer à l’hégémonie d’Intel sur le marché des processeurs. La plupart d’entre eux détiennent une part de marché presque trop faible pour être mesurée. Le challenger le plus performant, AMD, est parvenu à atteindre environ 20 % de parts de marché en séduisant les joueurs et les autres clients axés sur les performances.

Mais cet équilibre des forces qui semblait immuable a peut-être vécu. En effet, l’introduction par Qualcomm de la série Snapdragon X a le potentiel de changer complètement la donne.

La Surface Pro 11 et le Surface Laptop 7 encensés par la critique

Voici comment nous avons résumé notre essai de la configuration la moins chère de la Surface Pro 11 : « Cette machine est absolument géniale ». D’ailleurs, nous sommes en train d’écrire cet article sur la même Surface Pro 11 et nous n’envisageons pas de revenir à notre ancienne machine équipée d’un processeur Intel.

Et notre point de vue est partagé.

Notre confrère Zac Bowden, qui teste le Surface Laptop 7 pour Windows Central, le qualifie de « meilleur ordinateur portable à clapet du marché », ajoutant que l’autonomie sur le modèle haut de gamme de 15 pouces qu’il a entre les mains est « tout simplement phénoménale ».

Chez PC World, Chris Hoffman qualifie le Lenovo Yoga Slim 7X de « vitrine pour le Snapdragon X Elite de Qualcomm ». Il souligne également « l’incroyable autonomie de la batterie » rendue possible par l’architecture Arm.

Chez Engadget, Devindra Hardawar considère que la Surface Pro 11 est « la meilleure tablette Surface jamais fabriquée », ajoutant : « Microsoft a enfin créé une tablette Surface dotée d’un processeur Arm que je n’ai pas envie de jeter par la fenêtre. »

Les benchmarks adoubent le Snapdragon X Elite

Ces journalistes expérimentés n’hésitent pas à critiquer Microsoft quand ils l’estiment nécessaire. Et cette fois ce n’est pas le cas.

La seule critique négative que nous avons pu trouver sur ces PC Windows de nouvelle génération est celle de Wired, où Christopher Null qualifie la Surface Pro 11 d’ « horriblement chère » tout en louant l’ « impressionnante autonomie » de l’appareil.

Les premiers bancs d’essai ont également apporté un soutien puissant à la plateforme Qualcomm. Tom’s Guide a publié conclut que « les ordinateurs portables Snapdragon X Elite offrent d’excellentes performances et (potentiellement) une bonne autonomie ». … [On peut dire que Qualcomm a mis Apple et Intel au pied du mur ». Le seul point faible, selon eux, concerne les jeux vidéo.

Un premier coup de semonce avec les processeur M1 d’Apple

Si nous étions un dirigeant d’Intel, nous aurions des sueurs froides. Les configurations basées sur l’architecture Arm sont manifestement supérieures sur les ordinateurs de bureau à l’heure actuelle. Elles commencent également à s’imposer dans les centres de données, avec de sérieux avantages en termes de consommation d’énergie. Un argument clé à l’ère de l’intelligence artificielle.

Intel peut probablement survivre par inertie pendant un certain temps, mais les processeurs Snapdragon X vont vraiment exposer ses faiblesses d’une manière inédite.

Si vous avez comme une impression de déjà vu, c’est normal. Intel a déjà vécu une telle rupture il y a quatre ans, lorsqu’Apple a introduit ses MacBook équipés de processeurs M1 basés sur une architecture Arm. Cette nouvelle génération d’ordinateurs portables de la marque à la pomme a été saluée pour son autonomie et ses performances.

Evidemment, Apple avait un grand avantage lorsqu’elle a décidé de demander le divorce d’avec Intel. C’est le seul fournisseur de matériel qui fonctionne avec macOS. Le marché des PC est beaucoup plus diversifié. Si on devait décrire la relation Wintel d’aujourd’hui, on dirait simplement : « C’est compliqué ».

Les clients pro, dernier bastion du x86

Et c’est ce qui, en fin de compte, sera la bouée de sauvetage d’Intel du côté de Windows. Qualcomm va lui ravir une grosse part de marché, mais la population notoirement conservatrice des professionnels va probablement se tenir à l’écart de la plate-forme Qualcomm avec des interrogations en matière de compatibilité.

Toutes ces applications anciennes, conçues pour fonctionner sur du matériel Intel, constituent un puissant levier pour les acheteurs professionnels. Les joueurs, eux aussi, resteront probablement fidèles à l’ancienne plateforme et à ses taux de rafraîchissement élevés garantis.

Intel va devoir réagir, et vite

Mais Intel est indéniablement sous pression. Le fondeur n’a pas eu de concurrence sérieuse depuis des décennies. Et nous n’avons même pas parlé de ce qui se passera lorsque Nvidia décidera d’ajouter les SoC à son hégémonie sur les GPU.

Notre collègue Jason Perlow a prédit que x86 ne disparaîtra jamais, mais il pense que l’architecture a atteint la fin de sa durée de vie productive. La question est maintenant de savoir si Intel a les capacités techniques pour innover avec Arm. Car s’il n’est pas en mesure de proposer rapidement un « Qualcomm killer », la partie est perdue d’avance. Il suffit de demander à tous ceux qui utilisent un MacBook moderne.



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