LA LISTE DE LA MATINALE
Prendre le contrôle de son équipe de football favorite avec EA Sports FC 24 (successeur de la franchise FIFA), remporter le maillot jaune sur le jeu officiel du Tour de France ou devenir champion de la ligue américaine de basket avec NBA 2K24… Quand on pense à la rencontre du sport et du jeu vidéo, les premiers exemples qui viennent en tête sont des simulations. Mais il existe des jeux vidéo qui explorent d’autres voies : loufoques, poétiques, pop ou totalement déjantés.
« Nintendo Switch Sports » : huit sports, un jeu
En 2022, Nintendo a sorti un nouveau volet à sa série Wii Sports, qui avait contribué au succès de la console Wii à la fin des années 2000. Nintendo Switch Sports remet en piste les jeux de bowling, de tennis et de golf, dans lesquels il faut toujours mimer, manette en main, le jet d’une boule, la frappe d’une raquette ou le swing d’un club. Quinze ans plus tard, ils n’ont pas pris une ride et se révèlent toujours aussi conviviaux et réjouissants – sauf à ceux qui jetteront par mégarde leur manette sur l’écran du téléviseur.
Il ne s’agit pour autant pas d’une simple redite, de nouvelles épreuves faisant leur apparition. Il est désormais possible de s’essayer au football, au badminton, au volley-ball, au chambara (du sabre) et, depuis une mise à jour du 10 juillet, au basket-ball. Elles ne sont toutefois pas égales, le badminton et le sabre retenant toute notre attention alors que d’autres, comme le football, se montrent plus laborieuses.
Disponible sur Switch, 40 euros.
« Golf Club : Nostalgia » : sur le green après la fin du monde
Jauger le terrain, orienter la balle, adapter sa hauteur et la puissance du coup pour atteindre le trou le plus rapidement possible… Ainsi se manient la plupart des jeux vidéo de golf. Demagog Studio a repris cette formule bien rodée pour l’intégrer à un jeu très narratif, qui se termine en une heure ou deux. Golf Club : Nostalgia (baptisé Golfclub : Wasteland dans sa première version) raconte le retour sur la Terre d’un humain exilé sur Mars après une catastrophe climatique.
L’homme en combinaison d’astronaute vient jouer au golf sur les ruines de la civilisation et se retrouve peu à peu submergé par une intense mélancolie. Les niveaux reprennent avec humour le motif apocalyptique, par exemple en plantant le drapeau notifiant le trou à atteindre dans les toilettes d’un bâtiment ou le canot de sauvetage d’un yacht abandonné. Tout en distillant, en toile de fond (seuls les plus riches figurent au rang des rescapés), un discours amer.
Disponible sur PC, PlayStation et Switch, 10 euros.
« Just Dance 2024 Edition » : e-sport olympique, pour de vrai
Just Dance : un titre en forme d’injonction. Tout est dit : on va décliner, dans ce jeu de rythme, les chorégraphies de tubes de musique pop, d’hier ou d’aujourd’hui. Chaque année, la licence d’Ubisoft lancée en 2009 propose de nouveaux visuels chatoyants et une playlist inédite. Le cru 2024 s’accompagne d’abord de quarante chansons qui séduiront plusieurs générations, que ce soit avec un vieux Jamiroquai (Canned Heat) ou un des derniers Rosalia (Despechá).
Ensuite, il revient au joueur de synchroniser ses mouvements avec ceux affichés à l’écran. Divertissant, motivant et sportif : ce n’est pas pour rien que Just Dance a été choisi par le Comité international olympique comme discipline officielle de sa première compétition d’e-sport lancée en 2023.
Disponible sur PlayStation 5, Xbox Series et Switch, 60 euros.
« Windjammers 2 » : frisbee à grande vitesse
Jeu d’arcade méconnu mais révéré par de petits cercles de fans, le premier Windjammers fête cette année ses 30 ans. Le titre pixélisé des japonais de Data East est une variante hypernerveuse et technique de Pong (1972), doyen des jeux de sport. Le projectile utilisé cette fois-ci n’est pas une balle, mais un frisbee, très véloce, que chaque joueur essaie de faire rentrer dans le but adverse. Les rebonds rapides du disque sur les murs évoquent, quant à eux, la pratique de l’air hockey, sur lesquelles les joueurs se renvoient un palet sur une table.
Un principe solide, qui a eu droit à une suite tardive et moderne en 2022, grâce à l’éditeur français Dotemu, spécialiste des rééditions et des remakes de classiques du jeu vidéo. Les graphismes sont plus fins, façon dessin animé, et de nouveaux personnages, créés pour l’occasion, rejoignent le casting. Cependant, le concept ultracompétitif reste inchangé : on a toujours l’impression d’être propulsé dans un match de Roland-Garros joué en accéléré.
Disponible sur PC, PlayStation, Xbox et Switch, 20 euros.
« Rollerdrome » : tir, roller et dystopie
Dans un futur proche, la jeune Kara Hassan doit s’imposer lors d’un tournoi mortel où l’on pratique le patin à roulettes et où l’on manie les armes à feu. Rollerdrome hybride de façon unique le jeu de glisse et le jeu de tir, chacun des deux genres répondant à l’autre – on pense autant à la voltige élégante d’un Tony Hawk qu’aux combats du Doom de 2016. Son univers rétro inspiré des années 1970 en fait aussi une expérience inoubliable pour les amateurs de science-fiction : il multiplie les hommages au film dystopique Rollerball (1975), tandis que ses graphismes rappellent les débuts de la revue de BD Métal hurlant et que ses synthétiseurs évoquent les bandes originales du réalisateur américain John Carpenter. La réussite de Rollerdrome est à la hauteur de la déception causée par la fermeture du studio qui l’a créé, le britannique Roll7, dans le cadre d’un plan de réduction des effectifs de son propriétaire, l’américain Take-Two, annoncé en avril.
Disponible sur PC, PlayStation 4 et 5, Xbox Series, 30 euros.
« Beat Saber » : croiser le fer en musique
Plutôt que d’utiliser des sabres laser pour se battre, pourquoi ne pas plutôt danser avec ? Tel est le point de départ hilarant de Beat Saber. Ce jeu qui se pratique uniquement sur un casque de réalité virtuelle (VR) nous dote d’un sabre de couleur différente à chaque main. Il faut y découper des blocs qui avancent vers nous au rythme de la musique, en veillant à respecter le sens de frappe imposé par une flèche.
Le Monde
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Le principe est très immersif : là où Guitar Hero demandent de plaquer des accords du bout des doigts, le très défoulant Beat Saber engage toute la partie haute du corps. Sa durée de vie est constamment renouvelée, au rythme de ses extensions (payantes) consacrées aux répertoires de groupes de renom, tels que les Rolling Stones ou les Daft Punk. Si vous faites partie du cercle très restreint de joueurs détenteurs d’un casque de VR, préparez-vous à faire des moulinets dans tous les sens, tel un jedi pris de la fièvre du samedi soir.
Disponible en VR sur PC, Meta Quest, PS VR, 30 euros (hors packs thématiques consacrés à des artistes).