Tesla misait beaucoup sur le nouveau Model Y (2025) pour relancer ses ventes. Raté, l’effet repoussoir Elon Musk semble plus fort que les traits réussis du SUV..
La cote d’amour de Tesla est en chute libre en France. Si Elon Musk continue de clamer que sa marque auto ne manque pas d’attractivité, la réalité mathématique est tout autre.
Les chiffres officiels du nombre d’immatriculations (et donc de véhicules neufs) viennent de tomber pour le mois de mai et c’est une douche froide pour le constructeur californien. Malgré un relifting très réussi de son modèle phare, la Model Y le constructeur n’a écoulé que 721 voitures neuves. Les données fournies par la Plateforme Automobile (PFA) ne sont pas tendres pour la nouvelle version du SUV électrique. Un comble pour celle qui était, encore l’an dernier, la voiture la plus vendue au monde.
Ce résultat peu flatteur est bien plus critique qu’il y parait. D’une part parce qu’il est en baisse de 67 % par rapport à la même époque l’an dernier, mais aussi parce qu’avec à peine plus de 700 immatriculations, Tesla réalise son pire mois depuis plus de trois ans. Cette tendance baissière n’est pas nouvelle, évidemment, elle a commencé il y a plusieurs mois et s’est accentuée au début de l’année 2025. Ainsi, en janvier dernier la marque auto annonçait des résultats en baisse de 63,4 %; mais, à cette époque, la nouvelle version du Model Y était tout juste annoncée et le constructeur pouvait encore espérer sur le regain d’attractivité donné par le restylage.
L’image de Tesla, les outrages d’Elon Musk
Plusieurs facteurs peuvent expliquer une telle baisse des ventes et, en premier lieu, la défiance à l’égard d’Elon Musk, le patron emblématique de la marque. L’engagement politique de ce dernier, en faveur de Donald Trump, ainsi que ses nombreuses déclarations fortement critiquées pèsent pour beaucoup dans le choix des automobilistes de se détourner de la marque californienne. Ainsi, entre janvier et mai, Tesla n’a livré que 8 277 voitures en France, soit deux fois moins que l’an dernier sur la même période. D’ailleurs, ce désamour se retrouve également dans les ventes de Tesla d’occasion.
Les défenseurs de la marque et de son patron pourront arguer que ce recul des ventes s’inscrit dans une tendance plus globale, le marché automobile étant en recul de 12 % en mai, mais la descente aux enfers de Tesla a débuté bien plus tôt : elle suit la tendance des choix politiques et idéologiques de son patron. Ainsi, à titre de comparaison, les ventes de Tesla ont aussi diminué de 46 % en Allemagne depuis qu’Elon Musk a apporté son soutien au parti d’extrême droite AFD en début d’année.
Cette dégringolade dans les ventes de Tesla fait les affaires d’un autre constructeur : BYD. Pour la première fois en avril, le Chinois a devancé la marque californienne sur l’ensemble de l’Europe.
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