Avec ce modèle, la marque met fin à de nombreuses années de rumeurs. En plus de sa connexion Bluetooth, le Wi-Fi permet de se connecter très facilement au système home cinéma de son salon.
C’était sûrement l’un des produits les plus attendus de l’histoire de Sonos, débutée il y a déjà plus de vingt ans. Depuis des années courait la rumeur d’un casque conçu par la marque californienne, spécialiste du multiroom et de l’audio résidentiel. Depuis ses premières enceintes nomades Bluetooth plusieurs indices laissaient penser que le constructeur se lancerait un jour sur ce marché. C’est désormais chose faite.
Avec son Ace, Sonos attaque la concurrence par le haut en affichant un tarif très exclusif de 499 euros (disponible le 5 juin). À ce prix, l’entreprise n’a pas le droit à l’erreur et notre prise en main réalisée en avant-première montre qu’elle a fait a priori les choses bien. Cela restera à confirmer cependant lors d’un test au long cours que 01net.com réalisera dans les prochaines semaines.
Un casque sobre à la finition impeccable
Concentrons-nous tout d’abord sur l’objet. Son design est sobre, les matériaux utilisés de qualité et la finition absolument impeccable. Sonos voulait dessiner un modèle intemporel. Pour le concevoir, les ingénieurs n’ont pu utiliser que 17 % de plastique recyclé, un chiffre faible dû à la haute qualité du matériau nécessaire à ce modèle premium. Pour l’étui de transport, le chiffre des matériaux recyclés monte à 35 %.
En revanche, impossible de changer la batterie soi-même, cela ne sera possible que dans les centres agrées. Contrairement aux coussinets qui sont aimantés (avec des polarités différentes pour ne pas se tromper entre le droit et le gauche) et donc facilement amovibles. Cela sera également utile pour pouvoir nettoyer si besoin la grille de protection qui se trouve au centre.
Plusieurs autres grilles discrètes sont présentes sur le haut et le bas des écouteurs, elles servent d’évents pour les transducteurs de 40 mm. Ces ouvertures empêchent le casque d’obtenir une quelconque certification IP contre l’eau et les poussières. Mais la marque nous a confirmé qu’il peut tout à fait être utilisé pour une activité sportive, tant qu’elle ne se déroule pas sous la pluie. Ses 312 grammes n’en feront toutefois pas le modèle idéal pour cela. Malgré ce chiffre élevé par rapport à la concurrence (le Sony WH-1000XM5 ne pèse par exemple que 250 grammes), il s’avère très confortable pour un usage classique. Sonos a soigné les mousses : à mémoire de forme pour les écouteurs et avec deux niveaux de densité sur l’arceau. Les écouteurs sont grands et laissent toute la place nécessaire aux oreilles.
Des contrôles physiques plutôt que tactiles
Pour contrôler le casque, un bouton multifonction coulissant a été disposé sur l’écouteur droit. En l’actionnant vers le haut ou le bas, on règle le volume, lecture/pause en appuyant dessus (un détecteur de port automatique est également intégré). Sauf si un film est en cours de lecture sur son système home cinéma Sonos ; dans ce cas-là, la piste audio bascule directement de la barre de son vers le casque, sans autre manipulation supplémentaire. C’est très fluide et ça fonctionne parfaitement comme nous avons pu le constater.
En dessous de ce bouton multifonction se trouve un autre plus classique dédié à l’activation de l’ANC et du mode transparent. Il faudra bien évidemment mener des tests plus poussés dans les transports ou la rue pour connaître sa réelle efficacité, mais notre première impression dans une pièce avec une quinzaine de personnes discutant a été plutôt bonne. Tout comme celle de la qualité des micros intégrés qui semble rendre fidèlement l’environnement en mode transparent. Un micro beam-forming est également intégré pour capter au mieux la voix lorsqu’on l’utilise en kit mains-libres.
Enfin, côté droit, un troisième bouton permet tout simplement l’allumage et l’extinction du casque. Il se trouve à côté d’une prise USB-C, servant aussi bien à la recharge de la batterie qu’à une connexion audio lossless. Sonos promet 30 heures d’utilisation en Bluetooth et une dizaine d’heures en Wi-Fi point à point, lorsqu’il est connecté à une barre de son. Notons également que les peintures des deux versions (noire et blanche) sont traitées de manière à ne pas prendre les traces de doigts. L’arceau est quant à lui scellé dans l’écouteur, empêchant ainsi de s’y coincer les cheveux comme cela peut arriver sur certains modèles.
Le système TrueCinema pour coller à l’acoustique du salon
Connecté à un appareil Bluetooth, le casque se commande comme un modèle classique. L’application est accessible même en situation de mobilité pour accéder aux réglages, que ce soit l’audio spatial, le suivi des mouvements de la tête ou l’égaliseur (à trois bandes seulement). Dans cet usage, la qualité audio de l’Ace s’avère tout à fait agréable, avec une coloration chaude, des basses profondes, mais pas démesurées et un sens du détail certain dans les aigus. Cela restera à confirmer lors de séances d’écoutes plus longues pour notre test.
Mais l’usage le plus attendu était évidemment son intégration à la maison au sein d’un système home cinéma. Comme nous le disions plus haut, le basculement d’une barre de son au casque se fait par un simple appui sur le bouton multifonction. Le suivi des mouvements de la tête et l’audio spatial remplissent leur rôle pour simuler au mieux un signal audio spatialisé par un système à plusieurs enceintes. Mais pour améliorer encore un peu plus cette sensation, Sonos a sorti de sa botte une arme secrète : le système TrueCinema.
Inspiré du TruePlay qui adapte le son des enceintes à l’acoustique de la pièce, ce nouveau procédé calque le rendu du casque à celle-ci. On a ainsi l’impression de ressentir la même acoustique avec ou sans casque, sans la sensation d’étouffement que celui-ci pourrait produire. Là encore, il faudra tester cela en profondeur, dans des conditions moins optimales que celles proposées par Sonos lors de notre session d’écoute. Mais l’Ace semble à première vue à la hauteur de son prix exclusif. Confirmation dans les prochaines semaines.
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