Il y a un an, quasiment jour pour jour, Sonos lançait une mise à jour majeure de son application mobile. Elle devait corriger des années de frustrations, améliorer l’expérience utilisateur et préparer le terrain au lancement de plusieurs nouveautés. Patatras, rien n’a marché selon les plans du constructeur qui a perdu beaucoup de plumes. Mais le bout du tunnel est tout proche, assure son CEO par intérim.
Sonos est-il sorti de la panade noire dans laquelle la mise à jour de son application l’a plongé il y a un an ? « Nous avons franchi un cap », assure Tom Conrad, le CEO par interim qui a pris la place de Patrick Spence. Ce dernier a démissionné de son poste en janvier dernier, suite aux errements du constructeur audio qui ont provoqué la fureur de nombreux clients.
La confiance reste à reconstruire
« Nous avons accompli de véritables avancées au cours des 90 derniers jours sur des problèmes techniques profondément ésotériques », assure Tom Conrad à Bloomberg. Le dernier correctif de l’app, disponible depuis cette semaine, a remis d’équerre le fonctionnement avec des enceintes anciennes, les Play:1 et Play:3, lancées il y a plus de dix ans. Sonos n’en a pas terminé avec les mises à jour — il y en aura encore durant tout le reste de l’année, mais le dirigeant estime qu’elles contribueront à rendre le logiciel « meilleur qu’il ne l’a été depuis cinq ans ».
« Objectivement, l’app fonctionne mieux aujourd’hui que celle qu’elle remplace », affirme-t-il aujourd’hui. Les utilisateurs de longue date vont retrouver leurs repères dans les versions à venir cet été et au début de l’automne. Ils verront aussi une amélioration de l’ergonomie. « J’ai vraiment le sentiment qu’on est sur la bonne voie », ajoute Conrad qui a procédé à l’annulation de la box de streaming et mis fin au partenariat avec Ikea pour les enceintes Symfonisk.
De l’optimisme donc, après des mois de nuages noirs à l’horizon de Sonos. L’entreprise a dû se restructurer avec des licenciements à la clé, mais le nouveau mode de fonctionnement (par fonctionnalité et non plus par ligne de produits) confère une souplesse et une efficacité nouvelles.
Sonos n’est pourtant pas sorti de l’auberge pour autant. Il faut continuer à regagner la confiance de clients déboussolés, les convaincre des améliorations de l’application… et éviter autant que possible l’écueil des droits de douane Trump. Un problème « multi-dimensionnel », louvoie Tom Conrad qui rappelle néanmoins que les produits destinés au marché américain sont fabriqués non pas en Chine, mais au Vietnam et en Malaisie.
Tom Conrad espère maintenant devenir CEO à temps complet de Sonos. Il a, a priori, de bonnes chances d’obtenir le poste.
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Source :
Bloomberg