Un cœur, un émoji de salut au garde à vous et un autre cœur. C’est ainsi que Sam Altman a salué sur X (Twitter) l’annonce de son retour chez OpenAI, mercredi 22 novembre (mardi soir sur la côte ouest des Etats-Unis). « We’re back », ont tweeté d’autres employés de la start-up d’intelligence artificielle, pour signifier qu’ils étaient de retour pour un nouvel épisode d’une série hollywoodienne. Cette fumée blanche marque en effet la fin d’un feuilleton chaotique et spectaculaire, commencé vendredi avec l’éviction surprise du fondateur de l’entreprise, à l’origine du célèbre robot conversationnel ChatGPT.
« Nous sommes parvenus à un accord de principe pour le retour de Sam Altman, avec un nouveau conseil d’administration initial composé de Bret Taylor comme président [ancien codirecteur général du leader de la relation client numérique Salesforce], de Larry Summers [ancien secrétaire du Trésor de l’administration du président américain Bill Clinton], et Adam D’Angelo [directeur général du site de questions-réponses Quora et seul membre de l’ancien conseil ayant voté le renvoi de Sam Altman] », a tweeté OpenAI. Ce nouveau conseil n’a toutefois pas vocation à perdurer et a surtout pour mission de nommer les neuf futurs membres, précise The Verge (média spécialisé dans les technologies).
Le retour de Sam Altman est un nouveau rebondissement dans la crise : il avait été espéré en vain tout le week-end par l’intéressé et par son proche cofondateur, Greg Brockman, appuyés par Microsoft, principal partenaire et actionnaire extérieur d’OpenAI. Lundi, le conseil avait surpris en nommant un remplaçant à Sam Altman, et ce dernier avait annoncé son embauche par Microsoft. Ce qui avait déclenché une lettre de 700 des 770 employés d’OpenAI, menaçant de le suivre si le conseil ne démissionnait pas.
Structure très atypique
« J’aime OpenAI, et tout ce que j’ai fait dans les jours passés a été fait dans le but de conserver cette équipe et cette mission, a tweeté M. Altman. Quand j’ai accepté de rejoindre Microsoft, c’était clair que c’était la meilleure option pour moi et pour l’équipe. Avec le nouveau conseil et le soutien de Satya [Nadella, le PDG de Microsoft], j’ai hâte de revenir à OpenAI et de continuer à bâtir en m’appuyant sur notre fort partenariat avec Microsoft. »
Microsoft va effectivement voir son emprise sur OpenAI renforcée à l’issue de la crise. Vendredi, le géant du logiciel a été totalement surpris par l’annonce de l’éviction du patron de la start-up dans laquelle il a pourtant investi plus de 11 milliards de dollars (10,1 milliards d’euros) depuis 2019. Lundi soir, dans des entretiens télévisés, M. Nadella n’a pas caché qu’il souhaitait des « changements de gouvernance » chez OpenAI. Selon The Verge, l’entreprise pourrait désormais être représentée au conseil d’administration.
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