SpaceX a reçu le feu vert pour déployer 7500 nouveaux satellites Starlink

SpaceX a reçu le feu vert pour déployer 7500 nouveaux satellites Starlink


La commission fédérale du commerce (FCC) a donné son autorisation à SpaceX de déployer jusqu’à 7500 nouveaux satellites de communication de son réseau Starlink. De quoi rassurer ses clients… et dépiter les astronomes.

Il y a déjà 3271 satellites Starlink en orbite et SpaceX va enfin pouvoir aller beaucoup plus loin : la Federal Trade Commission (FTC, commission fédérale du commerce) américaine vient de donner son feu vert à l’entreprise d’Elon Musk d’envoyer jusqu’à 7500 nouveaux satellites. De quoi plus quadrupler sa constellation Starlink et ainsi répondre aux besoins de plus en plus pressants de bande passante – que ce soit dans ses nouveaux services aériens et maritimes, ou pour ses clients existants.

Grâce à cette autorisation, SpaceX va renforcer son offre réseau spatial établi en orbite LEO (low earth orbit, orbite basse terrestre). Mais la FTC n’a pas donné carte blanche à SpaceX puisque la demande initiale portait à 30.000 unités. La « masse critique » estimée par l’entreprise pour avoir un réseau 100% sûr et redondant.

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Cette nouvelle autorisation va permettre à SpaceX non seulement de renforcer son réseau par le nombre, mais aussi par la puissance. Comme le note la FCC, sa décision « va permettre à SpaceX de lancer la 2e génération de Starlink ». Une seconde génération très attendue, car elle décuple les performances de la précédente.

Alors que la Gen 1 mesure 2,8 m de long pour 1,4 m de large, la Gen 2 de ces satellites de communication mesurera 7 m de long et 3 m de large. De plus grandes dimensions qui se payent évidemment par un poids supérieur de 1,25 tonne, contre 295 kg pour la v1.5 actuellement en service (la v1.0 pesait 260 kg). La fusée Falcon 9 lancera donc beaucoup moins d’unités par vol, mais SpaceX fera sans doute plus logiquement appel à la version Falcon Heavy. La première n’a « que » 22,8 tonnes de charge utile basse orbite contre 63,8 tonnes pour Falcon Heavy (un Falcon 9 épaulé par deux propulseurs d’appoints). Nul doute qu’outre la conquête de Mars, c’est aussi la consolidation plus rapide de Starlink qui motive les ingénieurs de SpaceX de finaliser la mise au point du Starship, encore plus puissant (plus de 100 tonnes).

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Avec plus d’un demi-million de souscripteurs, SpaceX est déjà un succès technologique qui a connu un grand coup de projecteur lors de la première phase de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les Ukrainiens faisant un usage novateur de la connexion internet haut-débit dans leur façon de mener des opérations militaires. Un super coup de com’ pour l’entreprise de M. Musk qui a récemment tourné au vinaigre avec la décision (annulée depuis) par celui-ci d’arrêter de donner de la bande passante gratuite au gouvernement de Kyiv. Ou encore la très substantielle augmentation des tarifs du matériel et du service dans ce pays.

Rien qu’en novembre 2019, alors que la constellation était balbutiante, Starlink défigurait déjà le travail des scientifiques. Ici au Cerro Tololo Inter-American Observatory au Chili. Credit: CTIO, NOIRLab, NSF, AURA and DECam DELVE Survey

Le lancement de 7500 satellites encore plus gros que la génération précédente ne devrait pas non plus plaire aux astronomes, professionnels comme amateur. La présence de plus de 3000 objets dans cette orbite basse a déjà été dénoncée de nombreuses fois par la communauté scientifique, pour les interférences qu’ils créent lors des séquences d’observation du ciel.

Source :

CNBC



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