Le vaisseau spatial Starship de SpaceX aura un rôle important à jouer dans le programme Artemis de retour des humains sur la Lune et plus encore pour tenter la conquête de Mars à plus long terme.
Mais avant de mener ces missions stratégiques, il faut encore qu’il fasse la démonstration de la maîtrise de ses technologies en réussissant un premier tir d’essai complet.
Les deux premières tentatives se sont soldées par des explosions en cours d’ascension avec néanmoins des progrès entre les deux missions. Le second essai a permis de faire fonctionner l’ensemble des 33 moteurs Raptor, donnant des images impressionnantes, et de tester certaines techniques comme la séparation dite Hot Staging, en faisant démarrer les moteurs de l’étage supérieur avant qu’il ne soit détaché du booster.
Le troisième essai sera-t-il le bon ?
Malheureusement, à chaque fois, les missions ont dû être interrompues prématurément. Le troisième essai sera-t-il le bon ? Un succès rassurerait en tous les cas la NASA qui ne pourra pas attendre indéfiniment la validation du design de Starship sous peine de devoir repousser ses missions vers la Lune.
Si SpaceX était rapidement prêt à remettre le couvert, il faut attendre le feu vert des régulateurs, et notamment l’accord de la FAA (Federal Aviation Administration) qui analyse chaque lancement avant d’accorder un nouvel agrément.
Ce temps plus long ne fait pas les affaires du milliardaire Elon Musk et laisse planer un certain suspens sur la date du prochain tir d’essai. Après la deuxième tentative en novembre 2023, les regards se tournaient vers un tir en février, sous réserve d’obtenir cet accord.
Récemment, Elon Musk a indiqué dans un message sur le réseau X que le troisième essai de Starship interviendrait dans les prochaines semaines, soit vraisemblablement dans le courant du mois de mars.
En attente de la validation des technologies
Et comme pour confirmer cette déclaration, SpaceX a commencé à assembler Starship sur son booster Super Heavy sur son site Starbase au Texas en vue des essais préparatifs avant le prochain lancement, baptisé Flight-3.
S’il réussit, il constituera une étape décisive dans le développement d’un vaisseau spatial réutilisable et capable d’emporter une grande charge utile et à plus long terme des humains vers des destinations lointaines.
Ce troisième tir d’essai sera aussi l’occasion de tester une technologie de transfert de carburant entre deux réservoirs en orbite, préparant les futures stations-service orbitales nécessaires pour acheminer du fret vers la Lune et ailleurs.
Il ne s’agira pas encore d’une véritable opération de chargement en carburant mais plutôt d’une démonstration de cette capacité en apesanteur.