Le deuxième tir d’essai du vaisseau spatial Starship s’est déroulé ce week-end et a constitué un nouvel événement. L’engin était paré pour le décollage depuis plusieurs semaines mais il a fallu attendre les autorisations des régulateurs.
Dès que ce feu vert a été donné, SpaceX a donc procédé immédiatement à une nouvelle tentative qui a permis d’aller plus loin et de tester de nouvelles techniques, comme la séparation dite « hot stage », sans toutefois arriver au bout de la mission prévue avec une destruction durant l’ascension.
Ce deuxième essai reste riche d’enseignements et de données de vol qui vont servir à affiner les réglages, selon la logique d’essais / erreurs à l’oeuvre chez la firme d’Elon Musk, jusqu’à arriver à l’objectif fixé.
Un nouveau Starship prêt au décollage en décembre
Et déjà, SpaceX indique être en mesure de réaliser une troisième tentative d’ici quelques semaines. Techniquement, tout pourrait être prêt d’ici trois à quatre semaines, soit durant le mois de décembre 2023, a fait savoir Elon Musk sur son réseau social X.
Toutefois, le problème restera le même que pour ce deuxième tir : la licence de vol de la FAA (Federal Aviation Administration) sera-t-elle obtenue dans ce délai si court ?
Le milliardaire, et il n’est pas le seul, s’est déjà plaint des lenteurs administratives qui freinent le modèle de fonctionnement de SpaceX. L’entreprise multiplie les essais pour trouver la bonne formule mais les temps d’obtention du feu vert pour les tirs limitent sa capacité d’action.
Quel impact pour Artemis ?
Dans le cas présent, il ne s’agit pas que d’une question de finalisation d’un design. La fusée Starship doit jouer un rôle important dans le programme Artemis qui doit permettre le retour d’humains sur la Lune et l’établissement d’une colonie, prélude à des explorations spatiales plus lointaines.
Il y a donc plus que des intérêts privés dans ces tentatives et l’horloge tourne, d’autant plus que les Etats-Unis ne sont les seuls à vouloir établir des campements lunaires.
Or, les délais accumulés entre les tirs d’essai pourraient compromettre le calendrier déjà serré des différentes phases du programme Artemis, au risque de laisser d’autres nations prendre les devants.