En 2017, le patron et fondateur de SpaceX avait lancé l’idée d’une fusée pour voyager sur Terre avec la capacité de transporter des personnes n’importe où. Pour Elon Musk, ce serait un moyen de transport permettant d’atteindre n’importe quel point de la planète en moins d’une heure.
Cette idée avait notamment été partagée dans une vidéo conceptuelle de SpaceX montrant des personnes qui embarquent sur une plateforme maritime de lancement à New York, et pour se rendre à Shanghai à une distance de près de 11 900 km à vol d’oiseau.
En voyageant dans l’espace à 27 000 km/h et en orbite autour de la Terre, la durée du voyage en fusée serait de seulement 39 minutes. Un booster reviendrait sur le pas de tir et la fusée procéderait à un atterrissage à la verticale sur une plateforme maritime d’arrivée. Un tel moyen de transport permettrait par exemple un vol Paris-New York en seulement 30 minutes.
Des vols » long courrier » avec Starship d’ici 2027
De passage à Paris, la présidente et directrice générale de SpaceX a été interrogée sur cette idée un peu folle. Au micro de RTL, Gwynne Shotwell a déclaré que le projet prendra forme dans à peine cinq ans, et pour accueillir une petite centaine de passagers comme dans un avion.
Même avec un tel vol qui n’est donc pas simplement suborbital, les passagers de la fusée n’auraient pas à subir d’entraînement particulier. » Nous travaillerons pour que le vol soit le plus doux possible. Ce sera ouvert à tous. » Ce qui ne veut pas dire pour toutes les bourses…
C’est la fusée Starship et son booster Super Heavy qui seraient retenus comme moyen de transport. Une fusée actuellement à l’état de prototype qui pour le moment se prépare à effectuer son premier vol d’essai orbital promis de longue date. Starship vise ainsi la Lune, la planète Mars et donc aussi la Terre pour se substituer à des vols long courrier en avion de ligne.
Prototypes Starship et Super Heavy ; Source : SpaceX
Et pour l’impact sur le réchauffement climatique ?
Avec l’évolution de la technologie et sa maturité, Gwynne Shotwell ajoute qu’il sera ensuite possible d’envisager avec sérénité des pas de tir et d’atterrissage non plus en mer, mais sur la terre ferme. Il est en tout cas manifeste que SpaceX va chercher à rentabiliser au maximum Starship. Difficile de dire pour autant si c’est réellement crédible pour des voyages sur Terre, et d’autant plus avec une échéance aussi proche.
La question du coût environnemental va en outre se poser. L’année dernière, un article de The Guardian avait écrit qu’un lancement de fusée produit jusqu’à 300 tonnes de dioxyde de carbone dans la haute atmosphère et pour y rester pendant plusieurs années. Si les émissions de carbone des fusées sont actuellement faibles en comparaison avec l’industrie aéronautique, elles sont en constante augmentation.
Sur Twitter, Elon Musk avait mentionné un programme de SpaceX pour extraire le CO2 de l’atmosphère et le transformer en carburant pour les fusées.