Dans un message publié sur X, le représentant de la Maison-Blanche pour le Commerce a nommé pour la première fois neuf entreprises européennes qui pourraient être davantage taxées, ou qui pourraient voir leur accès au marché américain limité, si l’Europe « persiste » dans sa règlementation sur le numérique.
La règlementation européenne sur le numérique est de nouveau la cible du gouvernement de Donald Trump. Cette fois, Washington a décidé de menacer directement les entreprises européennes comme Spotify, le géant du streaming musical, ou Mistral AI, la société française qui a développé l’outil d’IA Le Chat. Ces sociétés pourraient subir des « représailles » en raison de la réglementation européenne sur les technologies, jugée discriminatoire.
Dans un message publié sur X mardi 16 décembre, le représentant de la Maison-Blanche pour le Commerce a affirmé que les entreprises américaines du Numérique comme Apple ou Google étaient victimes « d’une série continue de poursuites judiciaires, de taxes, d’amendes et de directives discriminatoires et harcelantes » de la part de l’Union européenne (UE).
The European Union and certain EU Member States have persisted in a continuing course of discriminatory and harassing lawsuits, taxes, fines, and directives against U.S. service providers. U.S. services companies provide substantial free services to EU citizens and reliable…
— United States Trade Representative (@USTradeRep) December 16, 2025
Début décembre, le réseau social d’Elon Musk, X, a été condamné à une amende de 120 millions d’euros en vertu du DSA, le règlement européen sur les services numériques. D’autres enquêtes et amendes visent les principaux géants du numérique américains comme Google, Apple, Amazon, Microsoft et Meta.
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Les services européens bientôt surtaxés ?
Or, si « l’UE et certains États membres » « persistent » dans ce qui est décrit comme « une approche discriminatoire et (un) harcèlement », « les États-Unis n’auront d’autre choix que d’utiliser tous les outils à disposition pour contrer ces mesures déraisonnables ». « La législation américaine autorise, parmi d’autres mesures, l’imposition de frais ou de restrictions sur les services étrangers », est-il ajouté. Comprenez : des nouvelles taxes, voire l’accès au marché américain restreint.
Le locataire de la Maison Blanche en a profité pour prévenir que tous les autres pays qui suivraient cette « stratégie à l’européenne » subiraient les mêmes représailles. Parmi les entreprises des nouvelles technologies citées dans le message, on trouve Accenture, Amadeus, Capgemini, DHL, Mistral, Publicis, SAP, Siemens et Spotify.
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La Commission européenne a, dans un communiqué, rétorqué que ses règles relatives au Numérique « garantissent des conditions équitables, sûres (…) dans l’UE, conformément aux attentes de nos citoyens ». Elle ajoute qu’elle continuera à les appliquer « de manière équitable et sans discrimination ».
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