STMicroelectronics veut supprimer 1000 postes en France

STMicroelectronics veut supprimer 1000 postes en France



Dans la guerre des puces, STMicroelectronics ne ressort pas gagnant.

La société spécialisée dans la production de puces informatiques a annoncé la semaine dernière un plan de suppression d’emploi comme le rapporte Radio France.

« Pas un plan social »

Les dirigeants souhaitent ainsi supprimer 2800 postes dans le monde, dont 1000 en France. Ces suppressions de postes prendront en France la forme d’un plan de départ volontaire. Il s’étendra jusqu’en 2027. Et il qui proposera aussi « des options de mobilités internes ou externes » aux employés affectés selon la direction du groupe.

Dans un communiqué, la société assure qu’il ne s’agit pas d’un plan social ou de licenciements. Le projet du groupe ne prévoit pour l’instant aucun chiffre définitif ou détail par site.

STMicroelectronics ne précise pas pour l’instant quels seront les sites concernés par ce plan social. L’entreprise compte 50 000 salariés dans le monde dont 11 500 en France, principalement concentrés sur ses deux sites de Grenoble et de Crolles. Les syndicats de la société étaient mobilisés contre cette restructuration de l’entreprise au cours des manifestations du 1er mai.

Contexte difficile

Le fondeur a publié en début d’année des résultats 2024 décevants, et a connu un premier trimestre 2025 à la baisse par rapport à l’année précédente. La société avait pourtant profité des initiatives européennes de soutien à l’industrie des semi-conducteurs, bénéficiant de deux milliards d’euros de subventions européennes pour développer son activité et annoncer de nouvelles coopérations avec des partenaires internationaux.

La Commission européenne avait lancé en 2022 son projet de Chips Act, un règlement visant à soutenir ce secteur. L’ambition de ce texte était de permettre au secteur européen des semi-conducteurs de faire évoluer ses capacités afin d’atteindre 20% de parts de marché mondiale avant 2030. Mais de nombreux observateurs doutent aujourd’hui de l’efficacité du dispositif et plusieurs parlementaires européens appelaient en début d’année à une refonte de ce texte pour lui donner les moyens de ses ambitions. Plus récemment, la Cour des comptes européenne est venue peser sur le débat et estime elle aussi que « l’objectif de 20% est un vœu pieux. »

En outre,  la guerre commerciale ouverte sur le front des semi-conducteurs entre les États-Unis et la Chine complique la tâche des acteurs européens comme STMicroelectronics, qui peinent à rivaliser avec les géants asiatiques et américains du secteur.



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