style dingue et grosses sensations pour la moto électrique 125 cc

Mea Bmw Ce 02


Petit frère du bolide futuriste, CE-04 ce nouveau deux-roues de BMW Motorrad est décliné en deux versions, l’une équivalente 50 cc et la seconde équivalente 125 cc. L’objectif de la marque est clair : alors que BMW domine outrageusement le marché de la moto électrique en France (près d’un modèle vendu sur deux est un CE-04), il s’agit de maintenir son hégémonie tout en offrant une nouvelle porte d’entrée plus « abordable ».

CE-02, qui es-tu ?

Le CE-02 est-il vraiment une moto ? Doit-il davantage être considéré comme un scooter ? Si l’on se fie à son design, il fait assurément partie de la première catégorie. Si l’on regarde plutôt du côté de sa cylindrée et des performances, le terme de scooter électrique lui convient parfaitement. De son côté, BMW préfère entretenir un flou qui joue en sa faveur et continue à le présenter comme son e-parkourer, autrement dit un objet hybride.

© BMW – Le CE-02 a un style unique.

Design dingue

Le très sérieux BMW l’est nettement moins lorsqu’il s’agit d’imaginer des motos électriques. Le CE-04 avait ouvert la voie avec un design hyper original, directement sorti d’Akira. Reconnaissable en moins d’une seconde dans la rue, il doit une partie de son succès à son look. Son « petit-frère », le CE-02 ne lui ressemble pas forcément, mais il est lui aussi l’incarnation d’une esthétique radicalement différente et qui dénote dans le marché peu inspiré du scooter.

Le look assez avant-gardiste du CE-02 se distingue sur trois points notamment. Le premier, c’est la longue selle plate qui a des allures de planche de skateboard et qui se retire pour pouvoir accéder aux batteries. Le second élément, plus visible encore, c’est la large fourche télescopique inversée à l’avant. Plus large que celle du CE-04, elle s’inspire de ce qui se fait dans le monde de la moto et offre un grand débattement de 117 mm. Le cadre en acier se prolonge alors vers l’arrière du véhicule et se termine par un monobras oscillant. Outre l’aspect esthétique très réussi, ce choix technique permet de gagner quelques précieux kilogrammes et de mieux maîtriser les aspérités de la route. Enfin, comment passer à côté des petites roues pleines de 14 pouces qui suscitent parfois de l’inquiétude à première vue, mais qui rassurent dès la première centaine de mètres avalée.

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© BMW – Le modèle au premier plan a transporté un jeune pilote en devenir.

Côté poste de pilotage, celui du CE-02 est relativement dépouillé. Un simple écran TFT de 3,5 pouces permet d’avoir accès aux informations principales. Il est possible de l’associer à celui de son smartphone, mais il s’agit là d’une option payante comprise dans un pack au prix allant de 710 euros à 915 euros et sur lequel nous reviendrons. Dans cette configuration, le confort est décuplé avec la possibilité non seulement de disposer de la navigation, mais aussi celle d’utiliser son smartphone comme second écran sur l’application BMW. Dans ce dernier cas, les commandes sur le guidon permettent directement de naviguer dans l’application une fois l’appairage en Bluetooth effectué, une formalité.

L’ensemble mesure à peine moins de 2 mètres (1,97 m précisément), ce qui, d’un point de vue factuel, classerait le CE-02 davantage du côté des motos que des scooters.

Techniquement irréprochable

Passons à présent à la partie la moins visible mais pas la moins intéressante du CE-02, celle qui se trouve à l’intérieur de son cadre monobloc. Le cœur de l’engin est occupé par les batteries. Deux blocs de 13 kg et d’une capacité de 1,96 kWh dans le cas de notre version 11 kW, un seul pour l’équivalent 50 cc. C’est là la seule différence entre les deux versions, puissance mise à part.

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© BMW

Ces batteries sont amovibles et transportables grâce à deux poignées à leurs extrémités, mais on ne peut pas vraiment dire que BMW incite son utilisateur à les balader. Outre le poids, le propriétaire qui souhaite charger son CE-02 à son domicile ou sur son lieu de travail devra composer avec une limitation technique importante : pour fonctionner de paire, les deux batteries doivent disposer du même niveau de charge. Autrement dit, il faut les charger simultanément et donc se balader avec 26 kg et non plus 13 kg. Dans le cas où il y aurait un différentiel de charge, le bolide devra se mettre en mode « tortue » ou dégradé, le temps d’ajuster le niveau des deux accumulateurs. Vous l’aurez compris : il est nettement plus simple de brancher son CE-02 sur une prise, et ce, d’autant plus que ses capacités de recharge sont plutôt intéressantes : comptez entre 1 h 40 et 2 h 50 pour passer de 20 % à 80 % selon les conditions.

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© BMW

Un autre choix, qui nous semble lui plus pertinent se trouve à l’arrière du véhicule. En effet, là où la plupart des concurrents de BMW optent, comme sur les voitures électriques, pour des moteurs placés dans le moyeu des roues, l’Allemand fait un choix opposé en logeant son moteur au centre et en se basant sur une transmission à double courroie. Résultat : les sensations sont plus proches de celles des motos thermiques.

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© BMW

Enfin, au niveau du freinage, le choix est là aussi intéressant. BMW a équipé le CE-02 d’un ABS, mais uniquement sur la roue avant. Largement suffisant, ce freinage libère la gestion de la roue arrière qui peut être bloquée complètement. Résultat : on peut déraper très facilement, ce qui ajoute un peu de folie au plaisir de conduite déjà bien présent.

Un pilotage simple, dynamique et rassurant

Une bonne présentation et un bon CV ne font pas toujours un candidat de qualité. Pour un deux roues électrique, l’épreuve ultime est celle de la conduite. Sur ce point, la prise en main du CE-02 est très simple. D’une part parce que l’engin est léger (à l’échelle des motos électriques) avec ses 130 kg et relativement maniable avec ses petites roues. La position de conduite peut surprendre, car la selle est positionnée très bas, mais on s’adapte rapidement, ce d’autant plus que le scooter/moto dispose de deux jeux de repose-pieds : vers l’avant pour une position de confort et à l’arrière pour une attitude plus sportive.

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© BMW

Dès lors, il n’y a plus qu’à mettre sous tension le CE-02 et tourner la poignée pour s’engager. Un petit sifflement du moteur rappelle qu’on est sur une électrique, tout comme le coup de fouet à l’accélération. Sur ce point, le petit bolide de BMW détonne avec un 0 à 50 km/h en moins de 3 secondes. C’est plus qu’il n’en faut et cela permet de s’extraire très rapidement de la circulation, depuis un feu tricolore par exemple. Les dépassements sont aussi très faciles avec une puissance et un couple (55 Nm) qui viennent instantanément. Au-delà de 50 km/h, notamment pour atteindre sa vitesse max de 95 km/h, le CE-02 manque quelque peu de vigueur, mais ce n’est pas une situation courante puisque son usage est avant tout urbain.

Au guidon de la moto électrique de BMW le pilote a le choix entre deux modes de conduite (Flow et Surf). Ceux qui auront eu la bonne idée d’opter pour le pack highline disposeront d’un troisième mode encore plus sportif, le mode Flash. Sur ce point, on ne peut que regretter la politique commerciale de BMW qui conditionne la pleine capacité de son véhicule à l’achat d’une fonctionnalité optionnelle. Sur les deux modes les plus poussés (Surf et Flash), le CE-02 dispose d’un mode de freinage régénératif. Afin de préserver la batterie, celui-ci ne s’active que lorsque celle-ci affiche moins de 90 % d’autonomie, mais il semble essentiel pour préserver le rayon d’action du CE-02. Surtout, comme un mode « monopédale » sur une voiture électrique, il permet d’emmener le scooter jusqu’à l’arrêt et invite donc à une conduite tout en anticipation.

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© BMW

Concrètement, nous avons pris énormément de plaisir sur le CE-02. Parce qu’il est vif et agile d’une part, mais surtout parce qu’il fait très vite oublier sa taille et son poids. Sur ce point, la combinaison des petites roues et de la grosse fourche donne une totale satisfaction. Tout comme sur l’aspect confort, où le petit dernier de BMW Motorrad s’en sort bien mieux qu’on pourrait le supposer. Enfin, côté autonomie, même si nous n’avons pas eu l’occasion de vider complètement sa batterie, nous avons assez roulé pour pouvoir envisager un rayon d’action d’environ 80 km avec son double accumulateur.

Le BMW CE-02 est-il trop cher ?

7 750 euros pour la version 4 kW (50 cc). 8 750 pour la version 11 kW (125 cc). Pas de doute, le CE-02 es bien badgé BMW. Le fabricant allemand ne fait pas dans l’entrée de gamme et même s’il s’agit de son véhicule le moins cher, il demeurera hors de portée de nombreuses bourses. On regrettera également que le pack highline, une option qui nous semble indispensable puisqu’elle propose le mode de conduite le plus abouti de l’engin, soit facturé aussi cher (entre 710 et 915 euros). Ainsi, notre version d’essai affichait un tarif de 9 650 euros. C’est cher. BMW pourra toujours arguer qu’il est possible de bénéficier de 900 euros de remise si on passe une commande rapide et de toucher le même montant en bonus écologique. Il pourra également mettre en avant son offre de leasing à 99 euros par mois, le tarif reste élevé.

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© BMW

Il faudra également ajouter à ce total quelques accessoires, car malgré toutes ses qualités, le CE-02 est loin d’être pratique. Que ce soit une sacoche latérale ou un topcase, l’ajout d’espaces de rangement nécessite qu’on remettre la main au porte-monnaie.

Une fois que l’on a dit cela, on peut se demander si cette question est vraiment une préoccupation pour le constructeur de Munich. À sa sortie, le CE-04 était aussi jugé comme excessivement cher. Pourtant, il représente 50 % de parts de marché en France et a été écoulé à 6 000 exemplaires en deux ans. Compte tenu de ce succès, et des nombreuses qualités du CE-02, BMW n’avait que peu de raisons de changer de recette. Les prochains mois nous diront si le constructeur a eu raison.

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© BMW

Verdict du test :

Le BMW CE-02 n’est pas seulement un scooter électrique (125 cc), c’est un véritable jouet pour adultes tant il est maniable et agréable à conduire. Si on ajoute à cela un design qui ne laisse pas indifférent et des performances sérieuses, le nouveau venu dans la gamme a vraiment des arguments pour séduire. Mais il faut garder en tête qu’il est surtout orienté pour un usage urbain et qu’en plus d’être assez peu polyvalent, il manque également de praticité. Dès lors, son prix peut paraitre élevé et la politique d’options de BMW n’améliore pas le tableau, mais si le tarif n’est pas un souci, le bilan est simple : le BMW CE-02 n’a pas d’équivalents.

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