C’est à la fois un beau succès et une frustration : l’alunisseur japonais SLIM s’est posé sur la Lune avec une grande précision mais a basculé sur son nez, le positionnant dans une position inconfortable qui ne permet pas de bien capter la lumière du solaire via ses panneaux photovoltaïques.
Malgré tout, une grande partie des ses instruments fonctionne et le véhicule a dû être mis en sommeil une première fois pour affronter une longue et glaciale nuit lunaire (environ 14 jours terrestres).
L’engin lunaire a survécu à cette première épreuve, passant de températures très froides à une illumination brûlante par les rayons solaires qui a nécessité une adaptation pour ne pas dégrader ses équipements.
Deuxième nuit lunaire, deuxième épreuve
Après plusieurs jours de fonctionnement dans cet environnement lumineux, l’alunisseur a été remis en sommeil le temps d’une deuxième nuit lunaire, le confrontant de nouveaux à des conditions extrêmes.
L’incertitude de le voir se réveiller au terme de ce nouvel épisode était grande mais SLIM semble avoir de la ressource et a répondu présent au sortir de la phase d’obscurité.
Last night, we received a response from #SLIM, confirming that the spacecraft made it through the lunar night for the second time! Since the sun was still high and the equipment was still hot, we only took some shots of the usual scenery with the navigation camera. #GoodAfterMoon pic.twitter.com/5BjIr7vxMG
— 小型月着陸実証機SLIM (@SLIM_JAXA) March 28, 2024
L’équipe de la JAXA (agence spatiale japonaise) a diffusé sur le réseau social X une photo prise par l’alunisseur le 27 mars, montrant que le véhicule lunaire est toujours actif.
Quelques dysfonctionnements mais toujours en forme
Elle a indiqué que certains capteurs et batteries de cellules ont commencé à dysfonctionner mais que l’essentiel des fonctions de SLIM reste opérationnel après la deuxième nuit lunaire.
Son alunissage sur le nez donne à ses clichés un petit air penché mais cette position inconfortable ne l’empêche de recevoir assez d’énergie pour alimenter ses batteries. Sa résistance aux variations de jours et nuits lunaires, dont les différences de températures sont très éprouvantes pour les instruments électroniques et les équipements embarqués, est déjà en soi un petit exploit.