sur les réseaux sociaux, le profil insaisissable du tireur nourrit les complotismes

sur les réseaux sociaux, le profil insaisissable du tireur nourrit les complotismes


Un faux attentat, avec une oreille en plastique et du faux sang. Un attentat sous fausse bannière, en réalité commandité par le Mossad israélien. Un tireur qui serait un agent du deep state, « l’Etat profond », acquis aux démocrates, possiblement programmé par le programme MK-Ultra de la CIA… Depuis samedi 13 juillet et l’attentat contre Donald Trump lors d’un meeting à Butler (Pennsylvanie) qui a fait un mort, deux blessés grave, et a blessé l’ex-président républicain à l’oreille, des dizaines de théories du complot ont émergé. Que celles-ci aient pour l’objet les motivations ou le profil de l’auteur des tirs, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, abattu par le Secret Service peu après avoir ouvert le feu.

Jusque-là, rien que de très classique : après chaque fusillade ou attentat aux Etats-Unis, des théories complotistes plus ou moins fantaisistes et contradictoires font leur apparition en ligne. C’était le cas après la tuerie de Sandy Hooks, en 2012, durant laquelle vingt enfants avaient été tués : le conspirationniste américain Alex Jones a affirmé sans preuve aucune, durant des années, que celle-ci n’avait jamais eue lieu – il a depuis été condamné à près d’un milliard de dollars de dommages et intérêts après des plaintes des familles des victimes. C’était encore le cas pour la fusillade de Las Vegas en 2017, qui avait fait 58 morts et près de 500 blessés après qu’un homme avait fait feu sur un festival de musique depuis sa chambre d’hôtel.

La vigueur des théories complotistes avait alors poussé certaines plates-formes à modifier leurs règles d’affichage, pour privilégier les contenus issus de sources considérées comme fiables. YouTube, notamment, avait drastiquement changé le fonctionnement de sa partie « actualité ». Ce week-end et lundi, le site de vidéos a ainsi relégué les vidéos les plus délirantes loin dans ses résultats de recherche.

Des théories émanant de la droite comme de la gauche

A l’inverse, sur X comme sur Facebook, les recherches les plus basiques font apparaître des messages affirmant à tort que Donald Trump est entre la vie et la mort, ou que Thomas Matthew Crooks était un militant d’extrême gauche, ce que rien n’indique à ce stade. Des photos de plusieurs hommes présentés à tort comme Thomas Matthew Crook continuent d’être abondamment diffusées et partagées sur les deux réseaux sociaux, tout comme sur Telegram, où la modération est quasiment inexistante. Plusieurs images sciemment modifiées dans un but partisan – dont un cliché montrant des agents du Secret Service, l’agence chargée de la protection des chefs d’Etat et personnalités, souriant juste après l’attaque –, circulent encore largement.

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