Sur Terre, le temps des mammifères est déjà compté

le satellite météorologique dernière génération nous renvoie un cliché saisissant de la Terre


Avant les continents comme nous les connaissons, il y a eu la Pangée, un super continent qui les rassemblait presque tous. Sa découpe il y a 200 millions d’années a donné des continents dont peut encore voir des parties semblant pouvoir s’emboîter et rappelant leur ancienne liaison.

Et si les continents se promènent désormais, ils finiront de nouveau par se rassembler en un unique ensemble agrémenté de quelques îles et  baptisé Pangea Ultima.

Une étude parue dans Nature Geoscience estime que ce rassemblement continental interviendra dans 250 millions d’années. Nous serions donc actuellement au milieu d’un cycle entre deux Pangées.

Quand les continents européens, américains et africains fusionneront de nouveau, seuls 8% de la surface du globe resteront habitables tandis que les 92% restant deviendront inhospitaliers.

Un seul continent quasiment inhabitable

Pour les mammifères vivant sur la croûte terrestre, l’environnement deviendra franchement problématique et hostile. Le rapprochement des continents va générer une intense activité volcanique qui augmentera fortement le taux de CO2 dans l’atmosphère, jusqu’à des valeurs de plus de 1000 ppm, soit le double de ce que nous connaissons actuellement.


Pangea Ultima, quand les continents se rassembleront de nouveau
credit : Alex Farnsworth et Chris Scotese

Parallèlement, les températures moyennes vont fortement augmenter et la Pangea Ultima connaîtra un climat dépassant les 40 degrés et rendant le peu de terre émergées restantes quasiment inhabitables pour des formes de vie non adaptées à des températures extrêmes.

En particulier, les régions loin des bords des océans deviendront de véritables déserts (comme ce fut déjà le cas pour la Pangée initiale) dont le faible taux d’humidité freinera la capture du CO2 de l’atmosphère.

Et ce n’est pas tout car quand la Pangea Ultima sera formée dans plusieurs centaines de millions d’années, le taux de radiations solaires aura augmenté, contribuant à surchauffer la terre ferme.

Une phase d’extinction massive de plus dans un cycle étendu

Dans ces conditions, le risque d’extinction de masse des mammifères mais aussi d’autres branches animales et végétales sera très important, favorisant l’émergence et la domination de nouvelles espèces.

Le modèle des chercheurs conservent une part de spéculation avec des scénarios alternatifs pouvant conduire à des évolutions moins abruptes, notamment avec une localisation plus proche du Pôle Nord qui maintiendrait des zones habitables plus larges.

Si les humains existent toujours dans 250 millions d’années, ils pourraient ainsi trouver des moyens d’adaptation dans un environnement qui aura fortement changé par rapport à ce que nous connaissons. Mais ils auront peut-être aussi déjà conquis d’autres planètes finalement plus habitables que la Terre.



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