Après Google, Amazon et Apple, c’est au tour de Microsoft de présenter sa gamme hardware 2022/2023. Pas de changements radicaux cette année, mais quelques surprises, dont l’arrivée d’une version ARM de la Surface Pro… et une mise à jour qu’on n’attendait plus : celle du Surface Studio.
Quoi de neuf du côté de Surface cette année ? A l’occasion de sa conférence « hardware » annuelle, Microsoft a annoncé une série de mises à jour pour ses ordinateurs. Et, comme chaque année, c’est l’inénarrable Panos Panay, chef de la division hardware, mais aussi de Windows, qui s’y est collé.
Surface Pro 9 : la surprise de la version ARM
On commence par le « best-seller » de Microsoft, Surface Pro, qui atteint sa neuvième itération. Pas de changement de design cette année si on omet de nouveaux coloris, et c’est plutôt logique : Surface Pro avait été déjà été « rafraîchie » l’année dernière, avec des bordures d’écran réduites, l’apparition du Thunderbolt 4 et d’un nouveau stylet plus fin, que l’on peut loger dans le clavier.
Du point de vue esthétique, mais aussi de la connectique et de l’écran, Surface Pro 9 est donc strictement similaire au modèle de l’année dernière. Ce qui change surtout, c’est la puce qui l’anime. Car, pour la première fois, Microsoft propose deux puces radicalement différentes pour son produit phare : soit un processeur Intel au goût du jour (Core i5 ou i7 de 12ème génération), soit une nouvelle version du SQ3, un SoC qu’il a conçu en partenariat avec Qualcomm, qui profite de l’architecture ARM.
Et c’est une vraie surprise mais aussi un changement de stratégie : jusqu’à présent, Microsoft avait choisi de réserver ses puces ARM à la Surface Pro X, une tablette plus légère et compatible 5G. Désormais, Microsoft propose deux cœurs différents à son ordinateur le plus populaire. Preuve, peut-être, qu’il estime que l’écosystème Windows est enfin suffisamment mature pour accueillir pleinement les puces ARM.
Nous verrons lors d’un test si Windows 11 et surtout les applications de tierce partie tiennent la route sur cette nouvelle Surface Pro 9 à cœur ARM. Microsoft distingue toutefois assez clairement les deux modèles dans sa communication. Panos Panay indique ainsi que la version Intel, qu’il annonce comme 50 % plus performante que Surface Pro 8, est adaptée au « travail intense ». La version ARM serait quant à elle plutôt dédiée aux utilisateurs les plus nomades, car compatible 5G et plus autonome. Mais Panay vante aussi le nouveau NPU (Neural Processing Unit, une puce d’accélération pour les réseaux de neurones) du SQ3, en mesure d’offrir de nouvelles fonctions « intelligentes » à Windows (gestion d’effets vidéo lors d’une visio, par exemple).
Un Surface Laptop 5 dans la continuité
Pas de version ARM pour le Surface Laptop 5, le PC portable « classique » de Microsoft. Qui conserve, au gramme près, le design élégant de la version précédente, ainsi que sa connectique toujours aussi limitée. On profite toutefois désormais du Thunderbolt 4 (certification Intel Evo oblige…) qui était cruellement absent du Laptop 4.
La grande nouveauté se situe toutefois dans les processeurs. Comme Surface Pro 9, Le Surface Laptop 4 bénéficie ainsi de processeurs Intel de douzième génération, avec, au choix, un Core i5 ou un Core i7 pour la version 13,5 pouces, et un unique Core i7 pour la version 15 pouces. De quoi lui donner un coup de boost, selon Microsoft. Lui aussi profiterait de 50 % de performances en plus que son prédécesseur. Nous vérifierons cela lors du test. Tout comme leur autonomie, donnée pour un peu meilleure que celle des modèles de l’année dernière, soit 18 heures pour la version 13,5 pouces et 17 heures pour la version 15 pouces.
Le grand retour du Surface Studio
On le croyait mort et enterré, et on s’est trompé ! Le Surface Studio, dont la dernière version remonte tout de même à 2018, revient à la vie cette année en une version simplement baptisée « 2s ». Là encore, ne vous attendez pas à une révolution de design : l’ordinateur tout-en-un au gargantuesque écran rabattable de 28 pouces conserve strictement les mêmes formes qu’auparavant.
En revanche, son cœur a complètement été revu, puisqu’on passe d’un vieux Core i7-7820HQ associé à une carte graphique GTX 1060 ou 1070… à une configuration digne de 2022, soit un Core i7-11370H couplé à une Geforce RTX 3060 (version mobile, évidemment) dotée de 6 Go de mémoire vidéo. Cette plate-forme remise à jour lui permet aussi de bénéficier de trois ports Thunderbolt 4, ce qui n’est pas un luxe pour une machine de ce calibre.
Il est évidemment toujours réservé aux professionnels de la création, qui souhaitent pouvoir convertir leur PC en une gigantesque table à dessin. À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons pas son prix, mais il y a fort à parier qu’il sera très, très élevé.