Tech : trois français à l’assaut du Moyen Orient

Tech : trois français à l'assaut du Moyen Orient


Riyad (Arabie saoudite) – La conférence LEAP23, qui se tient dans la capitale du Royaume saoudien cette semaine, est l’occasion pour des entrepreneurs français de partir à la conquête de marchés méconnus mais au potentiel de développement important.

Quelles sont leurs attentes, leur vision du marché tech en Arabie saoudite et dans les pays arabes ? Le point avec trois d’entre eux.

« C’est mon tout premier voyage dans ce pays, et donc pour l’instant je découvre » dit Christelle Curcio, fondatrice de la société alegria.group, qui forme les professionnels aux outils No Code.

Sa société, qui annonce des clients tels que Qonto, Veepee ou encore L’Oréal, est présente en Europe et au Mexique. Ce premier séjour en Arabie saoudite est donc un moyen de humer le potentiel de développement du pays.

« Le Royaume a besoin de former en masse dans le domaine des STEM »

« J’ai bien compris déjà que le Royaume a besoin de former en masse dans le domaine des STEM. Mais il s’agit plus d’une opportunité pour moi. Nous avons en France déjà beaucoup de demandes, et le marché est en croissance ».

Reste que le virage de la transformation numérique entamé avec le plan Vision 2030 de l’Arabie saoudite pourrait lui permettre de développer son activité de formation et d’accompagnement sur le No Code. Le pays manque cruellement de compétences dans le domaine du développement informatique. La promesse de former à des outils de création logiciel sans devoir nécessairement coder devrait donc logiquement séduire.

« Mon travail c’est de faire sauter la barrière mentale des professionnels qui doivent demander à un dev pour faire avancer un projet » dit-elle. « Mais nous formons aussi la future génération des No Code makers ».

« Dans le discours que j’entends ici, il y a la volonté de s’ouvrir via la culture »

Tout premier voyage dans la région pour Chloé Jarry également. Fondatrice de Lucid Realities Studio, elle voit dans le marché saoudien un potentiel de développement de son activité de création de contenu en réalité virtuelle à destination des musées et établissements culturels.

« Il faut avant tout que je comprenne le marché local et les attentes des gens ici. Dans le discours que j’entends ici, il y a la volonté de s’ouvrir via la culture ». De quoi intéresser cette spécialiste de la production et de la distribution d’expériences en réalité virtuelle, que ce soit avec un casque de VR ou tout simplement un smartphone.

« C’est l’occasion de constater à quel point les évènements physiques sont datés »

« Pour moi passer par ici, c’est explorer une autre zone d’affaires potentielle » explique d’emblée Vincent Bruneau, fondateur de la société SparkUp, qui en est à son troisième voyage dans le pays. « Ce type d’évènement c’est l’occasion de rencontrer des gens mais aussi de constater à quel point les évènements physiques sont datés. Il faut les changer ».

SparkUp se fait fort en effet de streamer en très haute qualité des évènements hybrides, qui rassemblent de très nombreux participants, sans latence, via le protocole WebRTC.

« A chaque conférence tech je constate la même chose : l’attention est devenue très difficile à capter, tout le monde est sur son smartphone. Donc le présentiel doit être augmenté, et le distanciel doit proposer de l’interactivité avec des Q&A, de l’interaction. Mais le nerf de la guerre, c’est le temps réel. Nous avons moins de 2 secondes de latence ».

Il a candidaté pour être speaker sur l’évènement, ce qui lui permet de gagner en visibilité sur le marché local, mais aussi d’être remarqué par des géants de la tech, comme Zoom ou Microsoft, qui pourraient d’une manière ou d’une autre d’embarquer sa technologie à terme.





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