Relativity Space avait pourtant misé gros sur cette technologie pour réduire les coûts et simplifier le processus de fabrication de la fusée. Avec ses grands robots d’impression 3D, la compagnie affirmait ainsi diviser par 100 le nombre de pièces par rapport à une fusée traditionnelle et réduire considérablement les coûts de fabrication. L’objectif pour la jeune pousse Relativy Space était de placer 1250 kilos en orbite terrestre basse, mais les nombreux échecs lors des tentatives de lancement n’ont pas permis de valider ce projet. Au cours de ce dernier test, le lanceur n’a pas atteint son orbite, le moteur du deuxième étage de la fusée ayant rencontré des problèmes d’allumage.
L’impression 3D des fusées
Selon les experts du secteur spatial, les fusées imprimées en 3D pourraient représenter une petite révolution dans l’industrie du lancement. En effet, cette technologie permet de simplifier le processus de fabrication et de réduire considérablement les coûts. Cependant, les nombreux échecs de la fusée Terran 1 montrent que cette technologie n’est pas encore suffisamment fiable pour être utilisée dès à présent dans des missions spatiales.
Relativity Space avait pourtant réussi à produire des composants de fusée via la technologie d’impression 3D, notamment un anneau métallique qui avait été libéré lors du deuxième essai de lancement de la fusée. La société avait également développé un nouveau type de carburant, le métahlox, un mélange d’oxygène liquide et de gaz naturel liquéfié (essentiellement du méthane), qui était censé être le carburant « du futur ». Malheureusement, la fusée Terran 1 n’a jamais réussi à atteindre son orbite pour valider ces avancées technologiques.
Des développements à venir
La société a toutefois précisé qu’elle continuera à développer d’autres projets, notamment la fusée Terran R, qui sera également entièrement fabriquée avec la technologie d’impression 3D et qui devrait être lancée dans les années à venir. RelativitySpace compte également développer une nouvelle génération de fusées, les Stargate, qui seront capables de transporter des charges utiles encore plus lourdes que la Terran R.
Malgré cet échec, les experts du secteur spatial restent convaincus que la technologie d’impression 3D sera de plus en plus utilisée dans l’industrie du lancement spatial. Les nombreux avantages de cette technologie, notamment la réduction des coûts de fabrication, en font une solution attrayante pour les entreprises du secteur spatial. Cependant, il est clair que cette technologie doit encore être améliorée.