La première usine de batteries lithium-fer-phosphate de Tesla se prépare dans le Nevada. En attendant un appui à Shanghai, le constructeur américain pourra enfin s’approvisionner dans ses propres usines.
Tesla a longtemps parié sur la chimie NMC (nickel-manganèse-cobalt) dans ses batteries, privilégiant les performances aux économies et à la sécurité. Mais comme d’autres constructeurs comme Renault, le constructeur américain a compris que la batterie LFP allait être une référence, en attendant l’arrivée de nouvelles technologies de rupture comme la batterie solide ou la batterie sodium.
Avec les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, il est désormais crucial que la chimie LFP des batteries Tesla puisse être internalisée. Jusqu’à présent, les Gigafactories de Tesla produisant des batteries se focalisaient sur des cellules NMC, comme avec la fameuse cellule 4680 ou les cellules 2170. Dans le Nevada, une usine flambant neuve signera l’indépendance de la marque.
Sur ses réseaux sociaux, Tesla a récemment publié un cliché vu du ciel de son site. Au programme, ses capacités seront de 10 GWh par an. Rien de très impressionnant pour un tel constructeur, qui devrait donc privilégier la production de batteries LFP à ses Megapack assemblés aux États-Unis, pour le stockage d’énergie.
Nearing completion of our first LFP cell manufacturing factory in North America pic.twitter.com/OLNRWajz4l
— Tesla (@Tesla) June 28, 2025
Sortir de la dépendance de BYD, CATL, LG et Panasonic
La Gigafactory du Nevada est déjà à même de produire des batteries, mais proposait jusque-là des cellules NMC (les fameuses cellules 4680) pour ses voitures vendues aux États-Unis, dans leur version Grande Autonomie. En Europe, les mêmes modèles ne sont pas équipés de batteries américaines mais coréennes et japonaises (LG et Panasonic).
Les nouveaux équipements installés dans l’usine pour produire des batteries LFP sont en provenance de CATL, le fournisseur chinois avec qui Tesla travaille, comme des dizaines d’autres constructeurs. En 2025, ce dernier concurrence BYD, et forme avec son rival un nouveau leadership dans le secteur automobile, qui a quelque peu éteint la concurrence américaine, européenne et même japonaise.
En Chine justement, Tesla comptera équiper son usine de Shanghai de nouvelles installations pour batteries LFP. Sur place, actuellement, le constructeur utilise les cellules de CATL. Un partenaire de taille donc, même si Tesla utilise aussi les batteries Blade, de BYD, désormais capable de recevoir des charges massives à plus de 1000 kW de puissance, pour obtenir plus de 400 kilomètres d’autonomie en quelques minutes.
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