Avec sa gamme Edge composée de cinq modèles, Motorola souhaite proposer des terminaux en mesure de couvrir les besoins de chacun dans toutes les gammes. Positionné en entrée de gamme par Motorola dans sa série Edge, le Edge 30 Neo, vendu à moins de 400 euros, se défend honorablement, en proposant notamment un écran de très bonne facture.
Fiche technique et design
Lancé à 399 euros en septembre dernier, le Motorola Edge 30 Neo a vu, en l’espace de quelques mois, son prix baisser. Pour proposer ce terminal, désormais vendu autour de 349 euros, Motorola a néanmoins dû faire certains choix pour que son cahier des charges respecte le budget.
Exit les matériaux nobles réservés aux appareils Premium que sont le verre et l’aluminium, le Edge 30 Neo est habillé d’une coque plastique. Celle-ci est dotée d’une finition satinée qui reflète la lumière et donne une impression de grain au dos de l’appareil. Sur cette façade arrière, en son milieu, trône le logo de la marque, tandis que les deux modules caméra qui équipent le smartphone sont greffés au sein d’un bloc qui dépasse légèrement, rendant l’appareil bancal lorsqu’il est posé à plat. Motorola propose son Edge 30 Neo dans quatre coloris : Ice Palace (gris), Black Onyx (noir), Aqua Foam (vert) et Very peri (violet), le modèle que nous avons eu entre les mains.
Avec sa dalle POLED de 6,28 pouces, le Motorola Edge 30 Neo se distingue de la concurrence par sa taille plutôt compacte, et son poids plume de seulement 152 grammes. Il est animé par un Qualcomm Snapdragon 695, un processeur à huit cœurs cadencés à 2,2 GHz, et une puce graphique Qualcomm Adreno 619, le tout étant épaulé par 8 Go de RAM. Il est propulsé par Android 12 et dispose de 128 Go d’espace de stockage interne. La partie photo est assurée par un bloc caméra composé de deux modules. Un module principal de 64 mégapixels intégrant un système de stabilisation mécanique OIS, et un module ultra grand-angle de 13 mégapixels pouvant faire de la photo Macro. Le module caméra avant permet quant à lui de capturer des selfies en 32 mégapixels. L’appareil, évidemment compatible avec la 5G, embarque une petite batterie de 4 020 mAh, qui ne lui permettra pas de faire de miracle en matière d’autonomie.
L’Écran
Malgré un prix contenu, la dalle qui équipe ce modèle est de très bonne facture. Elle couvre 84,7% de la surface totale de la face avant de l’appareil et offre un très bon taux de rafraîchissement pouvant aller jusqu’à 120 Hz. Par défaut, Motorola le taux de rafraîchissement de l’écran est géré de manière adaptative et varie entre 60 et 120 Hz en fonction de votre activité. Vous pouvez configurer l’appareil pour qu’il utilise uniquement un taux de rafraîchissement de 60 Hz ou de 120 Hz. Le premier choix vous permettra de prolonger l’autonomie au détriment de la fluidité de l’affichage, tandis que le second choix offrira un affichage plus fluide, mais étant plus énergivore, il risque de cannibaliser l’autonomie.
L’écran de ce Edge 30 Neo, de type POLED offre un contraste infini avec une luminosité exceptionnelle à ce tarif. Nous avons en effet pu mesurer une luminosité moyenne à 1 012 cd/m2, qui lui permet de taquiner des appareils haut de gamme : il arrive ainsi à se classer entre l’iPhone 13 Pro Max et l’iPhone 14 Pro Max (hors pic de luminosité HDR) ! Autrement dit, vous devriez être en mesure de voir très distinctement ce qui est affiché sur l’écran, même en plein soleil.
La colorimétrie et la fidélité des couleurs quant à elle sont correctes. Avec un Delta E 2000 mesuré à 4,86, le Motorola Edge 30 Neo se classe tout juste au-dessus la moyenne des smartphones de cette gamme. Bien que moins flatteur, le mode « Couleurs naturelles » sera à privilégier pour s’assurer d’avoir des couleurs les plus fidèles possibles. En optant pour ce réglage dans les paramètres de l’appareil, nous avons pu obtenir une mesure à 0,86.
Performances
Côté performances, le Motorola Edge 30 Neo est dans la moyenne des appareils vendus au même prix. Légèrement moins bon que le Samsung Galaxy A53 5G sur AnTuTu 9, le smartphone de Motorola s’en tire pourtant mieux que le Xiaomi Redmi Note 11 Pro 5G et que le Honor Magic 4 Lite 5G, deux terminaux qui embarquent la même puce Snapdragon 695. Les scores obtenus avec GeekBench viennent confirmer ce constat. Le terminal de Motorola, comme ceux de Xiaomi et de Honor qui embarquent la même puce, ne fait pas de miracle. Il reste, comme ses deux concurrents, à la traîne, très loin derrière le Pixel 6a de Google, que l’on peut désormais trouver sous la barre des 400 euros chez certains marchands.
Les performances graphiques du Motorola Edge 30 Neo, assurées par l’Adreno 619, de Qualcomm, n’offrent encore une fois aucune surprise. Comme la majorité des appareils vendus autour de 400 euros, ce modèle ne fait pas de miracle. Il reste derrière le Galaxy A53, de Samsung, qui s’en tire à peine mieux, et s’aligne sur les scores du Xiaomi Redmi Note 11 Pro 5G et du Honor Magic 4.
Seule exception à la règle dans cette tranche de prix, le Pixel 6a, de Google, qui est très, très loin devant. Vous l’aurez compris, si le Motorola Edge 30 Neo remplit sans problème les tâches les plus courantes, il ne faut pas espérer jouer à des jeux exigeants ou réaliser des tâches gourmandes en ressources comme du montage vidéo.
Autonomie et vitesse de charge
Avec sa « petite » batterie de seulement 4 020 mAh, le Motorola Edge 30 Neo n’a pas à rougir. Au contraire. Soumis à notre test d’autonomie polyvalente, qui simule une utilisation classique du smartphone jusqu’à ce qu’il s’éteigne, le terminal de Motorola a tenu près de 15 h. Un score tout à fait acceptable au regard de la capacité de la batterie qui l’alimente. Cela lui permet d’être parmi les appareils profitant de la plus importante autonomie dans cette gamme. C’est presque une heure de plus que le Galaxy A53 de Samsung dont la batterie a pourtant une capacité bien supérieure, de près de 1 000 mAh. Le constat est similaire avec notre test d’autonomie en vidéo qui le place en tête des appareils les plus endurants dans cette gamme de prix.
En optant pour une batterie de 4 020 mAh, Motorola a choisi un compromis équilibré. Car bien que celle-ci dispose d’une capacité inférieure à la moyenne, elle permet au Edge 30 Neo d’atteindre une autonomie qui n’a absolument rien à envier aux smartphones dans cette tranche de prix. Surtout, cela lui permet de trôner en tête des smartphones les plus rapides en temps de charge. Il ne nous a en effet fallu que 44 petites minutes pour recharger complètement sa batterie. Une rapidité que l’on doit d’une part à sa capacité contenue, et d’autre part au chargeur 68 W livré avec l’appareil.
Photo
Pour la photo, le Motorola Edge 30 Neo s’appuie sur deux modules caméra. Le module principal grand-angle de 64 mégapixels à f/1.8 avec stabilisation mécanique, et un module secondaire, ultra grand-angle, de 13 mégapixels à f/2.2.
En haute luminosité, le résultat est correct, sans toutefois être à la hauteur d’un Google Pixel 6a vendu quelques euros plus chers. Sur notre mire de test, le rendu des couleurs paraît un peu terne malgré une bonne exposition. L’image manque cependant de détails et certaines zones semblent être très bruitées.
À gauche, une photo du Motorola Edge 30 Neo en haute luminosité. À droite, une photo du Google Pixel 6a dans les mêmes conditions.
N’attendez pas de miracle en basse luminosité, le constat est identique. Le cliché paraît sous-exposé, il offre un rendu des couleurs qui reste très fade et réduit encore un peu plus le niveau de détail de l’image. Vous l’aurez compris, le Motorola Edge 30 Neo n’est pas particulièrement taillé pour la photo. Si vous recherchez un terminal bon en photo dans cette gamme de prix, nous ne pouvons que vous conseiller de vous diriger vers le Pixel 6a de Google.
À gauche, une photo du Motorola Edge 30 Neo en basse luminosité. À droite, une photo du Google Pixel 6a dans les mêmes conditions.
Interface
Si vous n’aimez pas les surcouches trop chargées, le Motorola Edge 30 Neo devrait pleinement vous satisfaire. L’appareil est en effet animé par Android 12 avec la surcouche maison My UX dont le principal atout est sa légèreté. L’expérience d’utilisation est très proche de ce que propose une version Android « stock » avec toutefois quelques petites spécificités propres Motorola.
Il est par exemple possible d’allumer ou d’éteindre rapidement le flash de l’appareil photo en secouant simplement le smartphone, ou encore de réaliser une capture d’écran en appuyant sur celui-ci à l’aide de trois doigts.