Apple ne veut pas prendre la responsabilité de la vérification de l’âge des utilisateurs de l’App Store. Tim Cook a pris son bâton de pèlerin pour batailler contre un projet de loi qui imposerait une telle mesure au niveau national aux États-Unis.
De plus en plus d’États américains imposent aux contrôleurs d’accès que sont Apple et Google de vérifier l’âge des utilisateurs, pour le cas échéant empêcher les mineurs d’accéder à des contenus réservés aux adultes. C’est le cas du Texas, de la Californie, de l’Utah, etc. Le hic, c’est que chacune de ces législations contiennent leurs particularités et spécificités ; un vrai casse-tête pour les constructeurs.
Apple craint un « patchwork » de lois
Pour éviter ce patchwork de lois, un projet au niveau fédéral est en discussion à Washington, l’App Store Accountability Act (ASA). Le texte entend confier aux boutiques d’applications (App Store, Play Store, etc.) la responsabilité de vérifier l’âge des utilisateurs. Une fois l’âge vérifié, le magasin transmet cette information à chaque application lors du téléchargement. Le but est de faire en sorte que chaque application n’ait pas à procéder elle-même à la vérification, ce qui implique de gérer des infrastructures lourdes et parfois peu sécurisés.
Ce modèle est soutenu par plusieurs grands noms de la tech, notamment Meta, Pinterest ou encore Snap, qui y voient un moyen d’éviter des dispositifs fragmentés, État par État. Ce système uniforme et national transforme les boutiques d’apps en point d’entrée unique du contrôle de l’âge, et évite la multiplication des processus de vérification.
Mais voilà : Apple et Google s’inquiètent de l’ampleur des données qu’ils devront partager avec les développeurs (Google soutient néanmoins la version californienne, moins contraignante). C’est dans ce contexte que Tim Cook s’est rendu à Washington pour expliquer la position de son entreprise auprès du comité chargé d’examiner le projet de loi ; le CEO d’Apple estime que le texte ne protège pas la confidentialité.La firme à la pomme préfère que la responsabilité incombe aux parents, qui doivent indiquer l’âge de leur progéniture dans les comptes enfants.
La semaine dernière, Hilary Ware, responsable mondiale de la confidentialité chez Apple, a envoyé une lettre aux représentants américains pour affirmer que la loi menacerait la vie privée de tous les utilisateurs « en contraignant des millions d’adultes à remettre leurs informations personnelles pour le simple fait de télécharger une application ». Elle met en avant les solutions imaginées par l’entreprise, jugées « plus réalistes et davantage centrées sur la confidentialité ».
En juin dernier, Apple dévoilait justement une batterie de nouveaux outils de contrôle parental avec notamment un partage sécurisé de tranches d’âge, des protections étendues aux 13-17 ans et des classifications plus fines sur l’App Store.
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Source :
9to5Mac