Annoncé au beau milieu de l’automne sans tambour ni trompette, le nouvel iPad Pro inaugure la nouvelle puce M5 d’Apple.
Il serait sans doute exagéré de réduire le nouvel iPad M5 à son seul SoC. La nouvelle version de la tablette d’Apple ne se contente pas de remplacer la puce M4 par la puce M5, elle apporte également quelques autres changements notables, tous cantonnés sous le capot. En effet, le design de cette nouvelle tablette est absolument identique à la précédente.
À l’intérieur en revanche, c’est autre chose avec le SoC M5, donc, mais aussi l’intégration des puces maison N1 et C1X, une mémoire revue à la hausse et une connectivité plus ambitieuse. Est-ce assez pour rendre cet iPad Pro M5 indispensable ?
Design et finitions : toujours au top
Pas de surprise niveau esthétique avec l’iPad Pro M5. Du point de vue du design, la nouvelle tablette est une copie conforme de l’ancienne. Sur ce point, il n’y a donc aucune nouveauté et l’ardoise affiche toujours aussi fièrement sa finesse et son écran OLED inauguré l’an dernier.
À 1 119 euros la tablette de 11 pouces (le prix reste inchangé), nous sommes en droit d’attendre un niveau de finition impeccable et une qualité de fabrication aux petits oignons. Fort heureusement, c’est le cas et nous sommes toujours aussi impressionnés par le « look and feel » du produit. Une fois en main, sa finesse et sa légèreté sont notables, à tel point qu’on redouble d’attention tant que l’iPad Pro n’est pas logé dans une protection digne de ce nom.
Rien de nouveau non plus du côté de l’Apple Pencil, le stylet de l’iPad, ni du Magic Keyboard, son étui/clavier sur lequel nous reviendrons. En revanche, l’appairage avec les deux accessoires est toujours aussi intuitif et immédiat.
Une première prise en main d’habitué
Utilisateur quotidien d’un iPad Pro, nous arrivons sur la version M5 en terrain conquis ou presque. Explications : pour nos sessions de travail en déplacement, nous utilisons une version 13 pouces de la tablette haut de gamme d’Apple. Or sur cette version de test en M5, nous avons choisi de bousculer nos habitudes pour nous essayer au modèle 11 pouces.
Assurément, quelques jours de test ne suffisent pas pour avoir un aperçu complet des différences entre la version 13 pouces et la diagonale de 11 pouces, ni même entre un processeur M4 et le tout nouveau M5. C’est pourquoi cette première prise en main de l’iPad Pro M5 sera suivie dans quelques semaines d’un test complet.

La première impression, une fois la qualité de la conception et le soin des finitions constatés, est que la différence d’épaisseur entre la version 11 pouces et la version 13 pouces n’est pas spécialement perceptible une fois la tablette en main. En effet, la plus grande version de la tablette affiche une épaisseur de 5,1 mm là où notre version 11 pouces accuse 5,3 mm.
En revanche, ce qui frappe, c’est la différence de poids entre un iPad porté sans coque de protection et lorsqu’on l’affuble de son Magic Keyboard. Comme sur la version 13 pouces, l’alourdissement est notable et enlève quelque peu au confort d’utilisation. Néanmoins, on préfère savoir son iPad bien protégé dans ce solide étui plutôt qu’exposé à la moindre chute.
Pour le reste, contrairement à nos inquiétudes, le passage sur 11 pouces n’est pas aussi pénible qu’on le supposait. Même pour le visionnage de vidéos, notre « petite » tablette fait rapidement oublier les 2 pouces de diagonale qui la séparent de l’iPad Pro 13 pouces. Sur ce point, la qualité audio remarquable de l’iPad n’est sans doute pas étrangère à cette réussite tant elle facilite l’immersion lors des vidéos.
Un écran toujours aussi brillant
Le passage à l’OLED l’année dernière a très bien été digéré. C’était selon nous la principale raison de craquer pour l’iPad Pro M4 en 2024, et c’est toujours une excuse valable pour investir si votre iPad actuel a quelques années au compteur. Sur la version 11 pouces, l’Ultra Retina XDR fait toujours aussi belle impression.

Les tests du 01lab confirmeront dans les prochains jours si l’écran utilisé est exactement le même que sur la précédente génération de la tablette, mais à première vue on aurait tendance à l’affirmer. À l’œil nu en tout cas, on peut déjà apprécier la justesse colorimétrique de la dalle ou encore une luminosité de haut vol, qui permet de l’utiliser à l’extérieur, même en plein soleil.
L’importance du Magic Keyboard, un indispensable
Que ce soit sur 13 ou sur 11 pouces, l’étui/clavier officiel d’Apple nous apparaît comme un accessoire indispensable pour travailler avec un iPad Pro. D’ailleurs, comme nous en avons pris l’habitude ces dernières années, la rédaction de cet article a été faite directement sur le Magic Keyboard dans sa version 11 pouces. D’ailleurs, c’est après quelques jours d’utilisation le point le plus problématique dans notre utilisation de la tablette.
Habitués que nous sommes à jongler d’un iPad Pro M4 13 pouces à un MacBook Air, le clavier du MagicKeyboard, et plus encore son trackpad, nous donnent l’impression d’être quelque peu à l’étroit. Cette sensation finira-t-elle par disparaître au fil des semaines ? C’est l’une des questions auxquelles nous tenterons de répondre dans notre futur test. Pour l’heure, il nous arrive encore de ripper sur la touche voisine ou d’avoir l’impression de resserrer nos épaules pour qu’elles épousent la largeur du clavier.
M5 : premières impressions prometteuses
Nous réserverons notre avis sur la puce M5 au test complet de cet iPad Pro. Mais il convient ici de rappeler que la M5 est une version légèrement améliorée et donc plus puissante de la M4. En attendant des mesures complètes et les résultats de nos benchmarks, nous avons même consacré un article complet sur les différences entre la puce M4 et la nouvelle M5. Preuve en est : l’architecture totalement repensée du SoC pour intégrer un accélérateur neuronal dédié à chacun des 10 cœurs du processeur graphique (GPU).

En attendant les résultats du 01lab, notre iPad Pro M5 a affiché une vélocité à toute épreuve et notamment en jeu, là où il a été le plus sollicité. Nous le soumettrons prochainement à des épreuves plus gourmandes en ressources, notamment sur l’IA où il est censé être bien plus performant qu’auparavant ainsi qu’à quelques séances de montage vidéo. En l’état, ses performances s’annoncent très prometteuses.
L’autre nouveauté matérielle, ce sont évidemment les puces N1 et C1X. La puce C1X, inaugurée sur l’iPhone Air, remplace le traditionnel modem sur les iPad en version 5G cellulaire et, si l’on en croit le fabricant, celle-ci permettrait d’améliorer de 30 % la consommation dans le cadre d’un usage actif des données cellulaires.

Enfin, avouons notre surprise de constater qu’en matière de connectivité Wi-Fi, notre iPad Pro M5 est plus performant que le MacBook Pro M5 commercialisé le même jour. En effet, notre tablette profite du Wi-Fi 7, là où l’ordinateur portable est inexplicablement limité au Wi-Fi 6E, ce qui ne fait pas très sérieux lorsqu’on s’avance comme le modèle le plus ambitieux du catalogue. D’ailleurs, si on souhaitait être plus précis, il faudrait ajouter qu’en plus du Wi-Fi 7, l’iPad Pro M5 dispose également du Bluetooth 6 et du protocole Thread grâce à sa puce maison.
Autonomie : du nouveau sur la charge
En attendant les résultats de notre iPad Pro M5 de 11 pouces en matière d’autonomie, nous ne bouderons pas notre plaisir sur une avancée critique pour la tablette : son port USB-C Thunderbolt 4 est enfin capable de charger à une vitesse « correcte », soit en 60 W. Ce débit était accessible sur l’iPad Pro M4, mais uniquement en passant par le port USB-C du Magic Keyboard.

Cette charge rapide permet désormais de récupérer la moitié de la batterie de l’iPad Pro en 30 mn de charge seulement, un bond en avant significatif pour la tablette d’Apple.
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