tout doit changer en 2030

tout doit changer en 2030


La sécurité routière est un enjeu crucial alors que 3 432 individus ont perdu la vie sur les routes françaises l’année dernière, en hausse de 1 %. Depuis dix ans, les chiffres ne baissent plus significativement. En 2030, l’Europe souhaite pourtant diviser par deux le nombre de victimes.

La France risque de rater l’objectif central de la sécurité routière en Europe, planifié pour 2030. D’ici cinq ans, Bruxelles compte sur les États membres de l’UE pour arriver à réduire par deux le nombre de morts et blessés graves sur les routes. Le contexte n’est pas au beau fixe pour la France métropolitaine et ses départements d’outre-mer, puisque les chiffres n’arrivent plus à baisser significativement depuis 10 ans. Entre 2023 et 2024, l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR) note même une hausse de 1 %.

Le nombre de victimes en 2024 a été évalué par l’ONISR à 3 432 victimes, soit 26 de plus qu’en 2023, apprend-on d’un rapport publié le 28 mai dernier. Par rapport à 2019, la baisse ne représente que 2,9 %. Rien de très radical en cinq ans, malgré le renouvellement du parc automobile et l’arrivée de technologies plus poussées pour la protection active et passive. Les principales causes des accidents montrent toutefois que l’humain reste au centre des problèmes, avec 29 % de cas de vitesse excessive ou inadaptée, alcool (22 %), inattention, que l’on pourrait rapporter à l’usage du téléphone au volant (14 %) suivi des stupéfiants (13 %).

© ONISR

Absence de ceinture et démocratisation des SUV

En outre-mer, l’ONISR prévenait que plus de la moitié des victimes de la route ne portaient pas leur ceinture de sécurité. Autre fait notoire, 48 % des victimes de la route se trouvaient en voiture, et le nombre de piétons tués est en hausse de 4 % d’une année à l’autre, soit 456 victimes. Une tendance que l’on pourra rapporter à la démocratisation des SUV sur les routes, pointés du doigt de plus en plus pour leur risque aggravé en cas de collision, à cause de leur ceinture de caisse beaucoup plus haute que les berlines et citadines traditionnelles. Une étude londonienne estimait récemment que la probabilité qu’un piéton ou qu’un cycliste décède augmentait de 44 % si la collision se faisait avec un SUV.

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La cassure des 3 000 décès semble être un fardeau pour la France, qui atteignait la barre des 3 000 victimes dès 2010. Seules les années 2020 et 2021 ont permis de réaliser des baisses significatives, avec respectivement 2 541 et 2 944 décès. Évidemment, la baisse n’était qu’une conséquence du ralentissement de la circulation avec les différents confinements. Il semblerait que la réponse aux objectifs européens ne pourra venir que des ruptures technologiques : avec la démocratisation des caméras à bord des voitures, de nouveaux dispositifs pourraient arriver, comme le fait de ne pas pouvoir démarrer sans avoir attaché sa ceinture de sécurité.

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