tout le monde retire ses billes de Salto

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Après les groupes audiovisuels TF1 et M6 fin 2022, c’est au tour de France Télévisions d’annoncer son désengagement de Salto. Le groupe audiovisuel public l’a signifié lors d’un Comité social économique extraordinaire qui a eu lieu en fin de semaine dernière.

Présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte a indiqué que Salto doit être cédé. Pour autant, il n’y a pas encore de dissolution… même s’il est difficile d’imaginer le contraire désormais. Tout dépendra de la possibilité de trouver un repreneur pour Salto qui visait le million d’abonnés fin 2022.

Une vente de Salto aurait suscité un semblant d’intérêt d’Amazon, du groupe Canal+, voire de Molotov qui a ultérieurement démenti. Dorénavant, seul un acteur espagnol dénommé Agile serait candidat à une offre de reprise globale de la plateforme. Avec peu de chances d’être retenu, selon l’Informé.

L’abandon de la fusion entre TF1 et M6 a tout chamboulé

Lancé en octobre 2020, le service de vidéo à la demande par abonnement Salto est une initiative commune de France Télévisions, TF1 et M6 pour proposer une offre concurrente ou alternative à des services comme Netflix, Disney+ et Prime Video d’Amazon.

Les droits groupes détiennent chacun 33,33 % dans Salto. En mars 2022, TF1 et M6 avaient pris l’engagement de racheter la participation de France Télévisions pour 45 millions d’euros. Une condition était la réalisation effective de la fusion entre TF1 et M6 qui a finalement été abandonnée.

À l’époque, Delphine Ernotte avait évoqué la volonté de son groupe de concentrer ses efforts sur la plateforme France.tv après la vente de Salto. La situation est désormais différente, avec dans l’idée de favoriser une plateforme regroupant France Télévisions, TV5 Monde ou encore Arte.


Un investissement de France Télévisions critiqué

D’après Les Échos, les pertes de Salto depuis son lancement ont atteint 200 millions d’euros pour les trois actionnaires.

Rapporteur spécial des crédits dédiés à l’audiovisuel public au sein de la commission des finances du Sénat, le sénateur Roger Karoutchi a pointé du doigt un  » investissement absurde  » de France Télévisions.

 » La logique poursuivie par un groupe qui reste avant tout un opérateur de l’État peut intriguer. Il existe un paradoxe qui consiste à ce que le groupe public se trouve en position de combler les pertes d’un service mettant notamment en vente des séries produites initialement pour le service public et financées à ce titre par la ressource publique « , pouvait-on lire dans un rapport.





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