Difficile d’offrir un son de qualité avec des écouteurs ouverts ? Sony ne l’entend pas de cette oreille et propose ici un modèle très performant sur ce point. Surtout que ce n’est pas sa seule qualité.
Différents form factor pour différents sportifs. En plus des intra-auriculaires LinkBuds Fit, Sony a complété sa gamme d’écouteurs true wireless pour activités sportives par ces LinkBuds Open (180 euros). Entièrement ouverts, ils répondent à une tendance du moment permettant d’écouter de la musique sans jamais être isolé de son environnement. Certaines marques s’y sont cassé les dents en matière de qualité audio, telles que Xiaomi, Shokz ou même Bose, tandis que Nothing était arrivé à livrer un produit réussi avec ses Ear (open).
Référence sur le marché de l’audio, notamment grâce à son modèle haut de gamme WF-1000XM5, Sony se devait de répondre à ses concurrents avec la manière, d’autant plus que les LinkBuds Fit sont globalement réussis dans leur gamme de prix (200 euros).
Légers et très stables
Pour 20 euros de moins, la grande absente des LinkBuds Open est évidemment la réduction de bruit active qui n’a pas lieu d’être sur ce type d’écouteurs conçus pour rester alerte à son entourage. Les matériaux, le design et la finition sont très semblables aux Fit. Si le plastique est omniprésent, son assemblage est impeccable.
Le boîtier joue entre finition matte et brillante et est légèrement plus compact que celui de ses cousins (46 X 46 x 29,4 mm pour 30,6 grammes). Malgré tout, son épaisseur de près de 3 centimètres ne l’aide pas à se faire discret dans une poche de pantalon.
Les écouteurs eux, sont logiquement très différents. Seul le système d’ergot creux et souple est repris des Fit. Il sert à tenir parfaitement en place les oreillettes malgré nos mouvements. Le procédé est efficace comme en a témoigné notre test lors d’une séance de course à pied où rien ne bouge (ils sont également certifié IPX4).
C’est plutôt du côté de l’embout que se situe la différence notable puisqu’elle prend la forme d’un cercle (ou d’un donut diraient les fans des Simpson) qui vient se loger dans l’entrée du conduit auditif. Les perforations sur tout le cerclage laissent passer le son du transducteur, tandis que le trou au centre laisse passer celui de l’environnement. C’est malin et qui plus est confortable, les écouteurs ne pesant que 5,1 grammes.
Application compliquée, mais extrêmement complète
Les LinkBuds Open sont compatibles Bluetooth 5.3 (avec Google Fast Pair) et offre donc tous ces avantages comme le LE Audio pour partager facilement la connexion ou encore le nouveau codec LC3 qui vient compléter les traditionnels AAC et SBC. Une surface tactile sur chaque écouteur permet de commander la lecture de la musique et d’autres fonctionnalités personnalisables (volume, changement de piste, etc.) dans la toujours aussi complète application Sound Connect. 
On adore notamment le système de surface tactile étendue qui comprend les commandes quand on tape sur une zone autour de l’oreille comme sur le targus. Ultra pratique quand on court et qu’il est difficile d’être précis dans ses gestes. 
L’application donne également accès à une multitude d’autres réglages : la connexion multipoint, l’activation du capteur de port, la mise en pause automatique quand on parle, le réglage de volume automatique en fonction du bruit extérieur, etc. 
De ce côté-là, Sony ne déçoit jamais vraiment, malgré une application à l’interface parfois brouillonne qu’il ne faut pas hésiter à utiliser longuement pour en saisir toutes les subtilités. 
Gestion parfaite des contraintes du form factor
Mais c’est surtout concernant la qualité audio que nos doutes étaient dirigés, étant donné que l’exercice n’a été réussi que par peu de marques avec ce type de form factor entièrement ouvert. Pour y parvenir, Sony a doté ses LinkBuds Open de larges transducteurs de 11 mm avec aimant en néodyme et de sa puce V2, la même qui équipe son modèle haut de gamme WF-1000XM5.
De quoi tenir son pari de fournir une qualité sonore à la hauteur de la réputation de la marque. Certes, comme toujours avec ce format, les basses ne sont pas les fréquences les plus à la fête. Malgré tout, elles sont quand même présentes et l’on ne se sent pas du tout frustrés de ce point de vue là. C’est déjà une performance en soit. Les bas médiums très en avant donnent une assise appréciable aux voix dans les médiums, tandis que les aigus sont eux aussi légèrement en retrait donnant une sensation de son assez mat. Mais rien n’est réellement venu gâcher nos morceaux préférés que nous écoutons habituellement pour nos tests.
Sony en rajoute même une couche en tirant parti de ce format ouvert pour offrir une très belle spatialisation. La scène sonore et large, profonde est aérée, bien plus que sur une grande majorité d’écouteurs intra-auriculaires. On regrette même que les qualités audio de ces LinkBuds Open soient trop limitées pour fournir une séparation parfaite des instruments, le résultat aurait alors été impressionnant.
Performants comme kit mains libres
Comme tous les modèles qui n’isolent pas de l’extérieur, ces écouteurs semblent également taillés pour une utilisation téléphonique mains libres ; ils offrent en effet l’avantage de ne pas entendre sa voix résonner dans sa boîte crânienne. Là aussi, c’est réussi pour Sony puisque les micros captent parfaitement notre voix, même quand du bruit se faire entendre tout autour. Certes, des artefacts apparaissent à cause de l’élimination des bruits de fond, mais les propos restent malgré tout intelligibles.
Sans réduction active du bruit à gérer, les LinkBuds Open promettent 8 heures d’utilisation entre deux charges. Notre test en condition réelle nous a permis de dépasser cette performance avec 8 h 20. Avec l’étui de charge, ce sont 22 heures d’utilisation totale que Sony annonce. Une recharge de 3 minutes des écouteurs permet quant à elle 1 heure d’utilisation supplémentaire si jamais on tombe en panne de batterie au mauvais moment. Enfin, le boîtier s’est rechargé en 1 h 30 environ via son port USB-C (pas de chargement sans fil), avec un très court câble USB-A vers USB-C fourni.
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