Le principal rival japonais a commenté le projet de fusion entre Nissan et Honda depuis le CES de Las Vegas 2025. L’occasion de préciser que Toyota n’a jamais pris part à de telles discussions.
Depuis le Consumer Electronics Show (CES) 2025 de Las Vegas, le président de Toyota, Akio Toyoda, a évoqué la consolidation future que connaîtra l’industrie automobile japonaise, avec la fusion planifiée pour 2026 de Nissan, Honda et Mitshubishi. L’homme à la tête du constructeur depuis 2009 a tenu à préciser, deux semaines après l’annonce de la fusion, que Toyota n’avait pas été approché et qu’il n’était pas impliqué dans de telles discussions. Il ajoutait aussi qu’entre Nissan et Toyota, une fusion éventuelle ne serait tout bonnement pas possible en l’état actuel, alors que les autorités bloqueraient un projet qui risquerait de créer un monopole.
« [Nissan] n’a pas approché Toyota au sujet d’une quelconque fusion », a déclaré Akio Toyoda par l’intermédiaire d’un interprète. « Mais même s’ils avaient envisagé cette option, cela aurait été une violation des lois anti-monopole. Ils auraient donc peut-être pu y réfléchir, mais ont décidé de ne pas le faire à cause de cela », ajoutait-il. Un moyen de clarifier les choses, mais aussi de rabaisser Nissan, en indiquant qu’un rapprochement avec Toyota aurait pu être une idée si les autorités ne faisaient pas barrage. Pour tenir tête à la concurrence, sans passer par une fusion, Toyota présentait Woven City à Las Vegas, un projet de ville-incubatrice de startups située près du mont Fuji au Japon. Son pari sur l’avenir.
Toyota se rapproche de Nvidia
Parmi ses principaux chantiers, Toyota vise une production de sa première batterie solide à partir de 2026. Du côté de la voiture autonome, le constructeur a profité du CES de Las Vegas pour annoncer qu’il s’équipera des futures puces et logiciels de Nvidia, par le biais d’un partenariat stratégique. Selon le PDG de Nvidia Jensen Huang, lors de son discours d’introduction lundi 6 janvier, les voitures sans conducteur représenteront « le premier marché de la robotique à mille milliards de dollars ».
Concernant la fusion de Nissan et de Honda, le président de Toyota reconnaissait que le contexte économique était difficile. « Si je savais ce qui allait se passer à partir de maintenant, je pense que je deviendrais très riche en faisant quelques investissements », plaisantait Akio Toyoda. « Nous voyons un avenir incertain. Nous ne savons pas ce qui va se passer. C’est une époque assez intéressante et pleine de défis pour les dirigeants » ajoutait-il, à l’heure où la concurrence chinoise est de plus en plus menaçante. Pourtant, la fusion de ses deux rivales serait une bonne nouvelle, qui rendrait curieux le dirigeant.
« Pour moi, c’est très excitant. J’ai hâte de voir comment ils vont coopérer et comment ils vont développer des produits plus compétitifs », a déclaré Akio Toyoda. « Si des produits intéressants et compétitifs naissent [de cette fusion], je pense que ce sera une bonne chose pour la concurrence, non seulement au Japon, mais aussi dans le monde entier. »
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Source :
InsideEVs