Le constructeur automobile japonais Toyota vient d’annoncer avoir noué un partenariat à large échelle avec Redwood Materials afin de rendre ses véhicules électriques plus propres.
L’idée est de récupérer les modules de batteries des véhicules hybrides d’ancienne génération qui ne sont pour l’instant que très peu recyclées. Il s’agit notamment de récupérer les modules des Toyota Prius, le véhicule hybride le plus vendu à travers le monde puisque pionnier sur le secteur grand public.
Jusqu’à présent, on avait vu certains programmes de constructeurs visant à donner une seconde vie aux accumulateurs de véhicules électriques, mais pour des projets en dehors du secteur automobile. On a ainsi vu Volkswagen créer des conteneurs de stockage d’énergie, de gigantesques piles constituées d’anciennes batteries d’ID3.
Recycler les batteries pour en produire de nouvelles
Toyota est à l’origine d’une première puisqu’il s’agira d’aller récupérer les modules pour produire de nouvelles batteries.
Redwood Materials est spécialisé dans le recyclage de composants automobiles, la société trouve à sa tête JB Straubel, co-fondateur de Tesla. Avec cet accord, Toyota espère pouvoir travailler quasiment en boucle fermée en puisant dans les stocks de batteries dédiées jusqu’ici à la casse pour produire les modules de stockage de ses véhicules électriques de demain.
Pour aller plus loin, Redwood Materials devrait également fournir d’autres pièces plus spécifiques comme des matières brutes pour la production de cathodes et anodes. La prochaine batterie de Toyota ambitionne un ratio assez intéressant : 20% de nickel recyclé, 20% de lithium recyclé et 50% de cobalt recyclé, une façon également de répondre aux pénuries de métaux rares et à la controverse des conditions d’exploitation dans les mines.
Pour limiter un peu plus l’impact écologique, Toyota va construire une usine de batteries en Caroline du Nord d’ici 2025 à quelques encablures d’un point de stockage stratégique de Redwood Materials.