Guerre ouverte sur le marché des routeurs. TP-Link accuse son concurrent Netgear d’œuvrer dans l’ombre pour lui nuire, en orchestrant une campagne de désinformation qui pourrait lui coûter très cher.
TP-Link a porté plainte contre son concurrent Netgear aux États-Unis ; ce dernier aurait en effet laissé entendre que la technologie de TP-Link est « infiltrée » par Pékin. Netgear aurait ainsi orchestré une campagne de dénigrement en propageant des rumeurs auprès de journalistes et d’influenceurs, dans le but de ternir la réputation de son rival.
Routeurs sous tension
TP-Link est dans l’œil du cyclone : des élus américains des deux parties ainsi que des agences fédérales s’inquiètent en effet des risques que font peser les équipements de l’entreprise sur la cybersécurité des États-Unis. Les craintes sont telles que l’administration Trump envisage de qualifier TP-Link de menace pour la sécurité nationale… Une enquête menée par le gouvernement US s’intéresse par ailleurs aux pratiques tarifaires du constructeur de routeurs Wi-Fi.
TP-Link estime que les manœuvres occultes (qui restent à confirmer) de Netgear « menace bien plus d’un milliard de dollars de ventes ». Si la campagne de nuisance était avérée, elle enfreindrait aussi un accord conclu entre les deux sociétés l’an dernier qui réglait un litige sur des brevets, contre un versement de 135 millions de TP-Link pour Netgear. Dans une clause de cet accord, Netgear s’engageait à ne pas dénigrer son concurrent…
TP-Link a un souci : la marque est en effet née en Chine il y a une trentaine d’années. En 2024, le groupe achevait sa scission en deux entités, une américaine basée à Irvine en Californie, la deuxième à Shenzhen, en Chine. La structure américaine a promis de faire des investissements conséquents aux États-Unis, mais une bonne partie des opérations reste centrée en Chine.
Avant cette restructuration, TP-Link était le premier fournisseur mondial de matériel Wi-Fi pour le grand public. L’entreprise demande désormais à la justice d’empêcher Netgear de poursuivre la campagne présumée et réclame des dommages financiers pour diffamation.
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Source :
Bloomberg