un ancien cadre fustige la folie dépensière de Mark Zuckerberg

Meta Oculus Quest 2


Meta n’a pas lésiné sur les dépenses pour mettre sur pied son métavers. Un ancien cadre de la firme, spécialisé dans la réalité virtuelle, s’est dit fermement opposé à la manière dont l’entreprise, menée par un Mark Zuckerberg plein d’ambitions, choisit ses investissements.

John Carmack, ancien consultant en charge de la réalité virtuelle chez Meta, a accordé une interview à Dallas Innovates, un média économique texan. L’ingénieur ne s’est pas montré tendre avec son précédent employeur, quelques semaines après sa démission polémique :

« J’avais de vrais problèmes chez Meta avec les orientations stratégiques à grande échelle. Je suis sûr que vous avez vu certains des gros titres sur la quantité d’argent qu’ils dépensent, et je pensais que de grandes parties du budget étaient vraiment mal dépensées ». 

L’ingénieur fait référence aux investissements colossaux de Meta dans le métavers. Pour se positionner sur le marché de réalité virtuelle, le groupe californien a en effet dépensé plus de 20 milliards de dollars en deux ans. Grâce à ce budget faramineux, Meta a mis au point Horizon Worlds, un monde virtuel largement boudé par les internautes, et une gamme de casques VR, les Quest. Malheureusement, ces investissements n’ont pas encore permis d’augmenter les bénéfices de la société. Le grand public ne s’intéresse pas encore aux métavers, et une foule d’études le démontrent.

Dans l’entretien, John Carmack ne précise pas quelles sont les dépenses avec lesquelles il était profondément en désaccord. Notez que l’ingénieur est bien placé pour évaluer la pertinence des investissements de Meta. Véritable précurseur de la VR, John Carmack est connu pour avoir participé à la conception des casques de réalité virtuelle de Meta. Pendant des années, il était au cœur de la stratégie de l’entreprise concernant le métavers, en partie grâce à son travail chez Oculus.

La fin des excès

Pour mémoire, John Carmack a démissionné de Meta en décembre dernier. En marge de sa résignation, l’expert en réalité virtuelle avait déjà manifesté un fort mécontentement à l’encontre de l’entreprise. L’ancien responsable avait notamment estimé que Meta sabote ses propres projets et gaspille une « quantité ridicule de gens et de ressources ».

Notez que la folie dépensière de Meta a fini par prendre fin. Rattrapé par la crise économique, le titan de la Silicon Valley a été contraint de réduire les coûts. Pour y parvenir, Meta a licencié 13 % de ses effectifs et annulé une poignée de projets jugés trop coûteux. C’est le cas des premières lunettes de réalité augmentée de la marque. La première version, trop ruineuse pour les finances du groupe, a été avortée, mais une seconde itération plus grand public reste dans les cartons pour une sortie courant 2024.

Lors de la publication des derniers résultats financiers du groupe, Mark Zuckerberg s’est d’ailleurs engagé à rationaliser les dépenses de la société. Plus réaliste qu’à l’accoutumée, le fondateur de Facebook a promis de faire de 2023 « l’année de l’efficacité ». Une « réduction de la bureaucratie » et une suppression des « couches hiérarchiques de management » sont prévues dans les mois à venir.

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Cap vers l’intelligence artificielle générale

Désormais affranchi de Meta, Carmack se focalise sur l’intelligence artificielle générale. Par le biais de sa start-up, Keen Technologies, il ambitionne de concevoir une intelligence qui fonctionne de la même manière que le cerveau humain.

Aux yeux de l’informaticien, cette innovation, capable de s’adapter à toutes les situations, a 60 % de chances voir le jour d’ici à 2030.  Il s’agit également du grand objectif à long terme d’OpenAI, la société derrière ChatGPT, le chatbot intelligent qui défraie la chronique depuis décembre.

Source :

Dallas Innovates



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