Un avion allemand visé par des lasers, la Chine accusée pour la troisième fois

Un avion allemand visé par des lasers, la Chine accusée pour la troisième fois


La situation chauffe en mer Rouge, où la Chine renforce sa présence militaire grâce à sa base du port de Doraleh à Djibouti. Le 2 juillet dernier, un avion allemand a été perturbé par des visées de lasers, et le ministère des Affaires étrangères accuse un navire de guerre chinois. Après l’Australie et les Philippines, l’Allemagne est le troisième État à reporter un cas d’intimidation chinois par l’utilisation de laser militaire.

Alors que l’Allemagne n’est plus le premier partenaire commercial de la Chine, depuis mai 2024, les relations entre les deux pays ne sont plus au beau fixe. Le 2 juillet lors d’un vol de surveillance de routine, un avion de l’Armée de l’Air allemande, la Luftwaffe, aurait été visé par des lasers en provenance d’un navire de guerre chinois.

« Nous avons des indices clairs selon lesquels il y a eu un usage de laser par un navire de guerre chinois contre notre avion », a affirmé Mitko Müller, porte-parole du ministère de la défense allemand, mercredi 9 juillet, réitérant des accusations de la veille. En conséquence, l’Allemagne avait convoqué l’ambassadeur de Pékin.

L’incident se serait produit près des côtes du Yémen, en mer Rouge. L’avion réalisait un vol de surveillance de routine, dans le cadre de l’opération « Aspides » (« bouclier » en grec ancien) de l’Union européenne, visant à protéger le trafic maritime contre les attaques des rebelles houthistes yéménites, qui se sont intensifiées suite au conflit israélo-palestinien.

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« Eviter les malentendus »

En réponse aux accusations allemandes, la porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Mao Ning, a déclaré lors d’une conférence de presse mercredi 9 juillet que « les deux parties doivent adopter une attitude pragmatique, renforcer la communication en temps opportun et éviter les malentendus et les erreurs de calcul ».

Selon elle, les allégations de l’Allemagne sont « complètement incompatibles avec les faits ». L’État membre de l’Union européenne est pourtant sûr d’avoir enregistré ces intimidations en provenance du navire chinois, « sans raison ni contact préalable ». La Chine possède une base militaire au port de Doraleh à Djibouti depuis 2017, sa première base militaire située à l’international.

La porte-parole Mao Ning a reconnu l’existence et la présence de ce navire militaire, mais déclarait qu’il était actuellement en charge d’effectuer des missions d’escorte dans le golfe d’Aden et dans les eaux somaliennes, « contribuant ainsi à la sécurité des voies de navigation internationales ».

Une troisième accusation d’usage de laser militaire

Les lasers chinois posent toutefois question, puisqu’il s’agit de la troisième accusation de ce genre envers l’Empire du Milieu. La Chine a en effet été épinglée par l’Australie en 2022, pour avoir pointé un laser militaire sur l’un de ses avions au nord de l’Australie. Un autre fait signalé remonte à 2023, où la Chine visait un navire des garde-côtes philippins dans la mer de Chine méridionale.

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Source :

Le Monde



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