Dacia prépare un nouveau break baroudeur, le C-Neo. Basé sur le Bigster, il viserait la Skoda Octavia avec un prix imbattable : moins de 25 000 euros.
On n’arrête plus Dacia. Après avoir secoué le segment C des SUV avec le succès fulgurant du Bigster cette année, la marque s’apprête à récidiver. Cette fois, Dacia ne lancerait pas un énième SUV et s’attaquerait frontalement à la reine de la catégorie des breaks : la Skoda Octavia.
Selon nos confrères britanniques d’Autocar, qui ont échangé avec des responsables de l’entreprise , un nouveau modèle (nom de code : C-Neo) sera lancé dès l’année prochaine. Il a pour objectif d’appliquer la recette Dacia à un marché devenu inaccessible.
Le C-Neo : un Bigster transformé en break baroudeur ?
Alors que les rumeurs initiales évoquaient une berline compacte type Golf, des photos volées d’un prototype en phase finale confirment une autre direction. Le C-Neo prendra la forme d’un break compact surélevé, une sorte de « Sandero allongée et surélevée ».
Avec une longueur attendue autour de 4,6 mètres, il reposera sur la même plateforme CMF-B que le Duster et le Bigster. Il ne s’agira pas d’un break classique, mais d’un véhicule fidèle à l’esprit « robuste » de Dacia, avec une garde au sol rehaussée et des protections de carrosserie.
Comme l’explique David Durant, le patron du design, ce sera un « outil » : « c’est quelques chose que vous utilisez vraiment tous les jours […] Ce n’est pas un objet que vous exposez devant chez vous et qui représente votre niveau social. »
La stratégie : s’engouffrer dans le vide laissé par la concurrence
Pourquoi ce choix ? Parce que Dacia a flairé la bonne affaire. Frank Marotte, le responsable des ventes, le confirme : le segment C est celui « où les prix ont le plus augmenté ces cinq dernières années ».
Avec le retrait de la Ford Focus et l’inflation des prix des Volkswagen Golf, Seat Leon ou Skoda Octavia, une place s’est libérée.
Mais Dacia a une deuxième cible dans son viseur. Patrice Lévy-Bencheton, chef de produit, l’admet : il y a une part « non-SUV » du marché. Des clients qui veulent « une position de conduite plus basse, un véhicule plus efficient et moins ostentatoire ». Pour tous ceux qu’un SUV intimide ou rebute, le C-Neo sera la réponse de la marque.
Un prix Dacia : à quoi s’attendre ?
C’est l’arme fatale de Dacia. La firme appliquerait la même politique que sur le Bigster en supprimant l’équipement « non essentiel » pour maintenir un prix plancher.
Le Bigster démarre autour de 25 000 euros. Le C-Neo, partageant la même base mais sans la carrosserie SUV, devrait logiquement juste en dessous. Les estimations tablent sur un prix d’attaque entre 20 000 et 25 000 euros, probablement autour de 22 000 euros. Le futur break Dacia devra trouver le juste prix pour ne pas se faire concurrencer par la Sandero (à partir de 12 990 euros) et le Jogger (dès 18 500 euros). Par rapport au break actuel proposé par la firme, il se positionnerait juste au-dessus afin d’offrir une alternative plus cossue.
Sous le capot : de l’hybride, mais pas (encore ?) de 4×4
Techniquement, pas de surprise. On retrouverait la plateforme CMF-B et les motorisations essence du Bigster, avec des blocs mild-hybrid et full-hybrid (probablement de 128 à 153 ch).
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La grande inconnue reste la transmission intégrale. Le C-Neo suivra-t-il le Bigster en proposant une version 4×4, ou se contentera-t-il, comme la Sandero Stepway, d’une garde au sol et de pneus adaptés pour « donner confiance sur une route caillouteuse sans peur » ? Réponse dans les prochains mois.
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