Que vaut le petit caisson de basses de Sonos ? Nous avons testé le Sub mini, l’un des produits les plus attendus de la part des utilisateurs de la marque.
Dix ans, voilà dix ans que les amateurs de Sonos attendaient un caisson de basse plus petit que le cultissime Sub. Au cours de ces derniers mois, ils ont été inondés de rumeurs sur ce fameux « mini Sub », prétendument plus petit et surtout moins cher. En effet, le Sub classique, malgré toutes ses qualités, a toujours été considéré comme un produit au tarif élevé (849 euros pour la Gen3 actuelle). L’espoir d’un subwoofer plus compact et, surtout, plus accessible était pour le moins fondé. Avec l’officialisation du Sub mini le 13 septembre dernier, l’un de ces deux vœux a été exaucé. Avec 30,5 cm de haut, 23 cm de diamètre et 6,35 kg sur la balance, le Sub mini est effectivement bien plus réduit que son grand frère. Quant au prix… on est loin de l’accessoire low cost qui pourra ajouter un peu de basses à l’écosystème puisqu’il faut débourser pas moins de 499 euros pour s’offrir la dernière trouvaille de Sonos.
Pour le spécialiste américain du son, ce Sub mini, c’est le compagnon idéal de la Beam ou de la Ray, ses deux barres de son les plus accessibles. L’accessoire est censé apporter des graves supplémentaires et une finesse sonore que ces deux-là n’ont pas en magasin. L’écoute de musique est évidemment le premier des usages, mais Sonos insiste tout autant sur un autre point : le Sub mini serait un complément idéal pour profiter des séries en streaming. En effet, depuis quelques années, les pistes audio des séries majeures et autres productions Netflix et Disney+ se sont nettement améliorées. Il paraît donc tout à fait pertinent de proposer un accessoire capable d’en tirer profit.
Ceci n’est pas un tabouret
Le Sub mini est surprenant à plus d’un titre. Nous pouvons déjà lui accorder un point en matière d’originalité. Et pour cause, c’est un format cylindrique qui a été choisi par Sonos pour son subwoofer alors que traditionnellement un caisson de basse est… rectangulaire. Le Sub mini est d’abord un bel objet. Avec son ouverture oblongue et sa taille réduite, il pourrait presque se faire passer pour un tabouret design. Ce n’est qu’en tournant légèrement la tête que l’on peut apercevoir les deux haut-parleurs qui se font face à l’intérieur de la fente.
Pourquoi ce design ? Parce que c’est possible, répond Sonos. En effet, la marque américaine a réussi à tirer profit des contraintes inhérentes à son procédé sonore. Explications : Sonos est l’un des rares spécialistes audio à utiliser la méthode du « Force cancelling » ou annulation des forces. Concrètement, les deux haut-parleurs jouent les mêmes fréquences. Comme ils se font face, les ondes stationnaires sont annulées. En dehors de produire des graves particulièrement présents, cette méthode évite également au caisson de vibrer. Le design du Sub mini est donc une conséquence plutôt avantageuse du procédé technique sur lequel il a été conçu. Sonos n’a pas non plus dérogé à ses habitudes en matière de coloris. Le Sub mini n’est disponible qu’en deux couleurs : noir ou blanc. Pour le reste, la finition et la qualité de fabrication du Sub mini sont impeccables, comme souvent avec Sonos.
Installation express, comme toujours
Habituellement, les produits Sonos sont un modèle en matière de facilité d’installation. Le Sub mini suit scrupuleusement cette règle. Il la confirme d’autant plus qu’il vient s’ajouter à des produits Sonos existants, c’est-à-dire à un système audio déjà opérationnel. En effet, le caisson de basse de la marque américaine ne peut s’installer seul, il doit nécessairement être associé à une enceinte.
Pour le reste, le procédé est enfantin. Une fois relié au réseau via le câble Ethernet ou en Wi-Fi, le Sub mini est reconnu par l’application Sonos qui vous propose de l’ajouter dans votre système audio et de l’associer à l’un de vos produits référencés. Cette étape ne prend que quelques secondes. Une fois terminée, le caisson de basse est opérationnel et la magie peut opérer.
Performances audio : petit format, grandes sensations
Ne demandez pas à Sonos quelle est la puissance de son Sub mini, vous n’aurez pour simple réponse qu’un sourire entendu. La marque ne communique pas sur ce genre de notions « accessoires », ce qui compte, c’est le son et le plaisir d’écoute… Posture marketing pour les uns, volonté de ne pas mettre en avant l’aspect technique pour d’autres, toujours est-il qu’il faut se contenter de peu en matière de fiche technique. Dans le cas présent, Sonos révèle tout de même, à défaut de puissance, la fréquence la plus basse que son caisson de basse peut atteindre : 25 Hz. Soit. Nos interlocuteurs américains nous ont également précisé que chacun des haut-parleurs était géré par son propre canal d’amplification en classe D et qu’un DSP était intégré pour moduler le niveau des fréquences.
Mais concrètement, que peut apporter le Sub mini dans un écosystème Sonos. Pour notre part, nous l’avons testé dans deux configurations différentes. D’abord associé à deux Sonos One synchronisés en Stéréo, puis en y ajoutant une Playbase positionnée sous le téléviseur. Le premier constat et non des moindres, c’est que malgré sa taille compacte, le Sub mini est impressionnant de puissance. Mais l’impacte du Sub mini ne se ressent pas que dans les basses. En délestant les autres équipements du système audio de la lourde tâche d’apporter du grave, il leur permet de produire des mediums plus naturels, mais aussi des aigus plus limpides. C’est l’équilibre d’ensemble qui est amélioré. Et si l’on souhaite abuser quelque peu des basses, rien n’empêche d’activer le mode « loudness » pour pousser le Sub mini dans ses retranchements.
Dans une utilisation home cinéma, les performances sont tout aussi intéressantes. Associé à notre Playbase et à deux Sonos One, le Sub mini a permis d’améliorer l’intensité sonore de notre système audio tout en apportant un meilleur relief audio dans les scènes d’action, par exemple. Les graves y paraissent moins artificiels et on prend plaisir à pousser le volume sonore jusqu’au seuil de tolérance maximale de ses voisins.
Comme souvent sur les derniers produits Sonos, il y a une véritable différence de performance selon que l’on utilise le procédé de Calibration TruePlay. Ce moment de grand ridicule où on se balade en faisant des ronds avec ce smartphone dans tous les coins du salon est tout sauf inutile. Le rendu sonore est effectivement plus équilibré une fois la calibration effectuée. Ce constat ne fait que renforcer nos regrets sur un point : cette fonction TruePlay n’est compatible qu’avec les smartphones et tablettes sous iOS. Les propriétaires d’appareils Android devront dont se contenter d’une qualité moindre. Il leur est toujours possible d’ajuster certains réglages dans l’application, mais c’est évidemment plus contraignant.
Du Sonos, par Sonos et pour Sonos
Commençons par une précision de bon sens : le Sub mini ne fonctionne qu’avec des produits Sonos. Il est impossible de l’associer à une autre source. Comme sur la plupart des produits Sonos, la connectivité de ce Sub mini est réduite au strict minimum. Il n’y a que deux ports, situés sous le cylindre. Le premier est dédié à l’alimentation et le second (qui ne servira pas toujours) est une entrée Ethernet pour brancher le subwoofer au réseau. La majorité des utilisateurs ne s’en encombrera certainement pas et préférera miser sur la puce Wi-Fi (n) pour une liaison sans-fil. Si, en matière de polyvalence, on peut difficilement faire moins, en matière de rendu visuel, c’est proche de la perfection, le seul câble réellement indispensable pouvant être presque complètement caché grâce aux quatre petits pieds qui surélèvent légèrement la Sub mini.
Un seul bouton réservé à la synchronisation, une connectivité réduite à la portion congrue… vous l’aurez aisément compris, la Sub mini s’en remet principalement à l’application maison.
L’indispensable, mais non moins efficace application Sonos
Que ce soit pour l’installation, la calibration (uniquement sur iOS, on le répète et le regrette à nouveau) ou pour l’utilisation de tous les jours, l’application est un incontournable d’un système audio Sonos. Dans le cas, du Sub mini, elle permet de choisir à quelle enceinte ou barre de son il est associé et d’effectuer quelques menus réglages.
Pour les utilisateurs habituels de produits Sonos, il n’y a rien de nouveau. Pour les autres, simples curieux ou éventuels futurs acheteurs, l’application est à la fois efficace (puisqu’elle regroupe les principales plates-formes de streaming audio), agréable à utiliser et plutôt bien pensée. Elle peut parfois manquer de réactivité, voire prendre son temps pour se lancer, mais elle ne constitue pas une source de désagrément malgré son omniprésence.
Verdict du test