Microsoft a voulu mettre les choses au clair : les futurs PC Windows seront des PC dopés à l’intelligence artificielle, où ils ne seront pas ! Lors de la présentation de la nouvelle famille Surface, l’éditeur/constructeur a martelé le buzzword du moment, en espérant entraîner le reste de l’industrie dans son sillon.
Pour Microsoft et pour Qualcomm, l’enjeu est de taille. Il s’agit de montrer qu’il est possible d’avoir entre les mains un portable ou une tablette PC aux performances équivalentes aux modèles d’Intel, mais avec des puces à architecture Arm et avec le renfort massif de l’intelligence artificielle. L’avenir dira si le pari a été tenu, mais les deux partenaires ont beaucoup à prouver au vu des précédentes tentatives peu fructueuses.
Les « AI PC » deviennent des Copilot+PC
Mais cette fois, ça pourrait être la bonne grâce aux nouvelles puces surpuissantes de Qualcomm : les Snapdragon X Plus et Snapdragon X Elite sont en effet censés en remontrer à Apple et à sa M3, que ce soit en termes de performances brutes que sur les calculs des tâches d’intelligence artificielle en local. Ces puces embarquent un NPU dédié capable d’effectuer 45 000 milliards d’opérations par seconde, contre 38 000 milliards pour la M4 de l’iPad Pro.
Pour marquer le coup, Microsoft parle de gamme « Copilot+PC » (ce qu’on appelait auparavant les « AI PC »), et a même imposé une nouvelle touche Copilot sur les claviers de ses partenaires. Lors de la présentation des nouvelles Surface, Satya Nadella a assuré que les PC Copilot+ était 58 % plus rapides que le MacBook Air M3…
Du côté du matériel, Microsoft a dévoilé deux nouveaux modèles de Surface. L’ordinateur Surface Laptopse décline dans un modèle de 13,8 pouces (à partir de 1 199 €) et un autre de 15 pouces (à partir de 1 549 €). Sur la première version, il est possible de choisir un processeur Plus ou Elite, ce dernier ajoutant plusieurs centaines d’euros à la facture. Le 15 pouces est livré d’office avec une Snapdragon X Elite. L’autonomie est comprise entre 20 et 22 heures en lecture vidéo, en fonction de la diagonale.
On retrouve dans ces deux portables 2 ports USB-C, 1 port USB-A, le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 5.4, de 16 à 32 Go de RAM, et de 256 Go à 1 To de stockage SSD. Au rayon de l’audio, on aura droit à des hauts parleurs compatibles Dolby Atmos.
La tablette Surface Pro se décline également en deux versions, avec une taille de l’écran qui ne change pas (13 pouces), mais on a le choix entre le LCD et l’OLED. Les prix sont à l’avenant : le modèle avec écran LCD est proposé à partir de 1 199 €, mais il se contentera d’une puce X Plus ; la version avec dalle OLED est facturée autrement plus cher (1 799 €), mais elle intègre une puce X Elite.
La fiche technique comprend de 16 à 32 Go de RAM, et de 256 Go à 1 To de stockage. L’autonomie est de 14 heures en lecture vidéo. Deux ports USB-C, le Wi-Fi 7, le Bluetooth 5.4, sont aussi au rendez-vous. Une version 5G sortira dans le courant de l’année. Il faudra ajouter le prix d’un clavier — et pourquoi pas le Surface Pro Flex fourni avec un stylet ? Attention toutefois au coup de massue : 529,99 € !
Microsoft ne s’est toutefois pas arrêté en si bon chemin. Dans la foulée de ces nouvelles Surface, les partenaires OEM ont dégainé leurs propres « AI PC » : Lenovo, Dell, Acer, Asus et HP se sont engouffrés dans la brèche avec Qualcomm et les puces Plus/Elite. À terme, ils proposeront aussi des machines avec des puces Intel et AMD compatibles avec le cahier des charges AI PC.
Copilot, qui va intégrer le nouveau modèle GPT-4o, va être présent dans davantage de fonctions et de services de Windows 11. Par exemple, l’assistant pourra faire des suggestions de réglages, modifier des fichiers dans l’explorateur ou rédiger des réponses aux notifications reçues. Il y a aussi une nouvelle fonction « Retrouver » qui permet de remettre la main sur un fichier ou une page web simplement en la décrivant, ou encore « Co-créateur » pour dessiner dans Paint à l’aide de requêtes texte.
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