Sabrina Ortiz/ZDNET
CES 2025 (Las Vegas) – Se faire examiner régulièrement par un ophtalmologue est une bonne pratique pour conserver une bonne vision.
Cependant, il faut pour cela consacrer du temps à une visite chez un ophtalmologue, un luxe que beaucoup de gens n’ont pas.
Eyebot espère changer cette situation en proposant un examen de la vue en 90 secondes et en libre-service!
Une queue quasi quotidienne de visiteurs au CES pour cet examen de la vue
Avec autant d’exposants, il était difficile de se démarquer sur le salon du CES. Mais devant le stand d’Eyebot il y avait la queue presque tous les jours. Les gens se bousculant pour passer leur examen ophtalmologique.
Le concept est simple : les utilisateurs s’approchent d’un kiosque, suivent les instructions et obtiennent en 90 secondes une prescription approuvée par un télé-docteur.
Cela semble trop beau pour être vrai ? Je l’ai essayé moi-même, et l’expérience en quatre étapes s’est révélée aussi fluide qu’elle en a l’air.
Tests sans et avec lunettes
Lorsque vous vous présentez pour la première fois au kiosque, appelé Terminal S1, on vous pose une série de questions, par exemple si vous portez des lentilles de contact ou des lunettes, quel type de lunettes et si vous êtes satisfait de votre ordonnance du moment.
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Puis vient le moment du test des lettres, qui ressemble beaucoup à l’examen ophtalmologique classique.
Cependant, l’écran du kiosque affiche un cercle avec des lettres sur l’écran plus petites à chaque fois, et vous pouvez taper dans l’ordre de ces lettres que vous voyez.
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L’appareil réalise votre prescription oculaire en quelques secondes
Pour la troisième étape, vous placez vos lunettes dans un plateau, si vous en portez, afin que l’appareil puisse déterminer votre prescription actuelle. Lors de la démonstration, le PDG Matthias Hofmann m’a expliqué que cette étape était nécessaire car les médecins ne veulent jamais augmenter une prescription de manière trop radicale.
Enfin, pour la quatrième étape, on vous demande de vous concentrer sur un objet au loin afin que la machine puisse prendre les mesures de vos yeux.
À partir de ces informations, l’appareil est en mesure de réaliser votre prescription oculaire en quelques secondes. La mienne affichait une différence de 0,25 par rapport à la dernière ordonnance que j’avais obtenue chez l’ophtalmologue, ce qui prouve la précision de l’appareil, car une différence de 0,25 est minime.
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L’IA à la baguette, bien sûr !
Pour délivrer l’ordonnance, le scanner S1 utilise des algorithmes d’intelligence artificielle formés à partir de données médicales, ainsi que des télé-docteurs qui examinent chaque session de test et utilisent les données du patient collectées par le kiosque pour élaborer une ordonnance finale. Hofmann explique que les télé-docteurs examinent les prédictions des algorithmes d’IA et qu’à chaque ajustement effectué par le médecin, l’algorithme apprend davantage. Ce qui le rend de plus en plus précis.
Lorsque j’ai demandé si les utilisateurs pouvaient refuser que les résultats de leur examen de la vue soient utilisés pour perfectionner l’IA, il a répondu que ce n’était pas le cas pour l’instant. Mais que cela pourrait l’être à l’avenir.
Pour les utilisateurs qui souhaitent une ordonnance signée par un médecin, Eyebot propose également cette option pour 20 dollars. La technologie Eyebot est enregistrée et répertoriée par la FDA (Food and Drug Administration, en charge du contrôle des denrées alimentaires et des médicaments aux Etats-Unis). Pour l’heure, à notre connaissance, cette technologie n’est pas proposée en France.
Eyebot prévoit de travailler avec des opticiens. L’idée est de louer de l’espace chez les opticiens afin que les clients qui se rendent dans ces magasins puissent bénéficier d’examens de la vue rapides et gratuits. Les opticiens peuvent ainsi servir plus de clients, plus rapidement, sans avoir besoin d’un ophtalmologue.
Source : « ZDNet.com »