Il y a quelques mois, l’équipementier ZF annonçait ne plus souhaiter produire de modules LiDAR à destination des véhicules autonomes et électriques. Une décision qui fait des émules puisque Bosch, un des plus gros constructeurs de pièces détachées et systèmes automobiles vient à son tour d’annoncer ne plus faire de recherche ni de développement sur ces solutions.
Le LiDAR était pourtant promis à un bel avenir à l’aube du véhicule autonome… Et pourtant, il ne fait plus l’unanimité auprès des constructeurs automobiles. En tête de liste : Tesla Motors qui propose actuellement parmi les systèmes de conduite autonome les plus performants et avancés du marché et qui n’a pourtant pas recours au système LiDAR.
Le LiDAR, une technologie couteuse sur un marché immature
Rappelons que le LiDAR est un système de détection des obstacles et de l’environnement par balayage laser. Le système cartographie ainsi l’espace autour du véhicule en continu pour le situer par rapport aux obstacles, aux autres usagers de la route et permet ainsi au véhicule d’avoir une sorte de « consience » de sa position dans l’espace, et plus précisément sur la chaussée. Une IA permet ensuite au système d’anticiper les changements de direction et d’adapter l’allure et l’orientation du véhicule tout en respectant le code de la route et les conditions de trafic.
Alors pourquoi abandonner une technologie de pointe telle que le LiDAR ? Et bien c’est avant tout une question de législation, ou plutôt de bureaucratie… Développer des systèmes LiDAR n’est pas de tout repos et implique des dépenses conséquentes. Or, en l’état actuel des choses, le retour sur investissement de ceux qui produisent ces systèmes n’est pas au rendez-vous.
En cause : l’incapacité des gouvernements à autoriser rapidement la circulation des véhicules autonomes et à légiférer autour de la voiture autonome. En clair, ce n’est pas demain que la voiture autonome pourra sillonner les routes, de fait il n’y a pas d’urgence à dépenser des millions d’euros en recherche et développement pour des modules LiDAR qui ne seront pas utilisés.
Dans l’attente, les équipementiers se réorientent vers d’autres technologies, notamment celles des batteries pour véhicules électriques qui offrent une marge de progression énorme.
Le développement du LiDAR pourrait ainsi connaitre une pause générale, la technologie étant sans doute un peu trop en avance sur son temps dans le domaine automobile, ou plutôt en avance sur les décideurs…