C’est un article à charge que vient de publier le média américain Consumer Reports, qui retrace l’ensemble des mésaventures rencontrées depuis son achat d’un Volvo EX90, le dernier SUV électrique du constructeur suédois.
Le journaliste Keith Barry n’y est pas allé de main morte, aux États-Unis, en écrivant le récit de son aventure avec le nouveau Volvo EX90. Sur le média Consumer Reports, l’Américain l’a qualifié de SUV électrique « inachevé », avec de nombreux bugs logiciels, des fonctionnalités inactives et des voyants allumés. Tout un ensemble de problèmes « inacceptable sur une voiture neuve, d’autant plus sur un véhicule électrique de luxe à partir de 80 000 dollars ».
« Ce SUV électrique de luxe à trois rangées, vendu 81 290 $, est censé être le véhicule phare d’une nouvelle ère pour Volvo, un constructeur qui prévoit de passer au tout électrique et de se concentrer sur les technologies de pointe. Mais si l’EX90 est représentatif de la direction que prend Volvo, il doit faire volte-face », écrivait dans son article le journaliste, rapprochant la prestation offerte par la marque suédoise de celle d’autres constructeurs qui n’ont pas bien terminé, comme VinFast et Fisker.
C’est ainsi que l’écran central est resté noir à plusieurs reprises, et alors même que Consumer Reports venait de récupérer la voiture, le témoin d’airbag était déjà allumé, et l’est resté pendant une semaine entière. Le journaliste évoquait aussi un problème logiciel qui l’a empêché, à plusieurs reprises, de pouvoir partir tout de suite. Il fallait attendre entre 3 et 5 minutes que le combiné d’instrumentation n’affiche plus « Démarrage : votre Volvo est en cours de préparation ».
Une voiture inachevée qui a déjà 2 ans de retard
Comme nous avions aussi pu le constater lors de notre essai, l’ensemble des commandes passent par l’écran central. Sur la route, cela est problématique, car une caméra de surveillance de l’attention du conducteur le rappellera à l’ordre au premier coup d’œil vers la dalle tactile. Les problèmes logiciels attiraient déjà notre attention alors que la voiture accusait de deux ans de retard mais n’avait toujours pas droit à un affichage Car Play ou Android Auto.
Consumer Reports et InsideEVs rappelaient aussi que plusieurs fonctionnalités manquaient à l’appel, avec notamment le LiDAR, intégré au véhicule que pour « recueillir des données » pour l’heure. Consumer Reports rappelait que pour réaliser des tests plus proches de la réalité, le média achetait anonymement la voiture, pour refléter l’expérience d’un consommateur moyen, et éviter de tester les exemplaires directement choisis par le constructeur « qui peuvent être spécialement préparés au préalable ».
Parmi le « nombre extraordinaire de problèmes » rencontrés sur le Volvo EX90, le média listait :
- des sièges de la troisième rangée qui ne se rabattent pas correctement
- un voyant airbag allumé pendant plus d’une semaine
- un message de démarrage qui empêchait de prendre la route
- un système audio qui s’éteint partiellement ou totalement, un écran qui devient entièrement noir ou la radio qui ne fonctionne pas
- des commandes de climatisation sur l’écran qui ne fonctionne plus
- des alarmes d’angle mort qui retentissent même à l’arrêt et loin de tout obstacle
- une incapacité de lancer une recharge pendant toute une journée
Disponible à partir de 89 500 euros en France, le SUV électrique de Volvo se décline en version Plus à 95 100 euros et en version Ultra à 105 200 euros. Sa commercialisation aux États-Unis est arrivée plus tard, avec un retard encore plus accentué que celui en Europe. Depuis l’année dernière, la marque est revenue sur son engagement en matière de 100 % électrique avant 2030, et l’année 2025 connaît une baisse significative des ventes des modèles dénués de moteurs thermiques.
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