Le déploiement de la fibre optique en France approche de la fin de sa réalisation mais si le rythme a été rapide ces dernières années, il n’est pas allé sans quelques difficultés.
Installations hasardeuses ou carrément bâclées, écrasement de lignes, pannes à répétition…les nerfs des abonnés peuvent être mis à rude épreuve et les remontées de dysfonctionnement auprès des collectivités et du régulateur sont nombreuses.
Une première action avait été menée pour tenter d’y remédier (photos des installations et des manipulations pratiquées, amendes en cas de malfaçon) mais les problèmes sont toujours bien présents et même très vifs dans certaines régions, au point d’initier des plaintes.
Les acteurs du marché se sont de nouveau réunis sous la houlette d‘InfraNum pour définir un nouveau plan d’action pour tenter de sortir du « festival de pannes » (expression du sénateur Patrick Chaize, citée par les Echos).
Renforcer la visibilité et le traçage des interventions
Le premier point consistera à labelliser les techniciens afin de s’assurer qu’ils ont reçu les formations nécessaires. Les modalités précises devront être définies avant l’été.
Le suivi des interventions sera également renforcé par la création d’un planning fourni aux opérateurs d’infrastructures pour savoir qui va faire quoi sur leurs réseaux et identifier les sous-traitants en opération.
Enfin, les techniciens devront fournir des comptes-rendus plus détaillés et normalisés afin de faciliter l’identification et le traitement des dysfonctionnements, voire d’imposer des pénalités si les raccordements n’ont pas été exécutés selon les critères de qualité.
Un autre problème est toutefois soulevé mais pas traité directement par le plan d’action : celui des sous-traitants « payés au lance-pierre » avec de grosses contraintes de rapidité d’exécution.