Tournant sous Wear OS avec un prix affiché de 280 euros, la montre la plus abordable de OnePlus est déjà séduisante. Mais c’est surtout grâce à son autonomie étonnante qu’elle convainc le plus.
C’est la version abordable de la Watch 2 de OnePlus. Cette appellation R qualifie habituellement les appareils moins chers et légèrement moins dotés de la marque. Pour autant, difficile de prendre à défaut cette Watch 2R tant elle embarque les mêmes composants que sa grande sœur, pour un prix de 280 euros au lieu de 330). La différence notable vient surtout de son poids, 25 % inférieur (37 grammes), grâce à un boîtier en aluminium plutôt qu’en inox. Le bracelet est quant à lui en silicone, pas désagréable, même si l’on préfère l’option en fluoroélastomère, plus souple et plus confortable.
Malgré cette perte de poids, la montre de 47 mm demeure l’une des plus encombrantes du marché (47 x 46,6 x 12,1 millimètres). Cela lui permet cependant d’embarquer un grand écran Amoled de 1,43 pouce (466 x 466 pixels, soit 326 ppp). Avec une telle surface d’affichage, il s’avère évidemment très agréable à l’usage. On aurait toutefois aimé une luminosité maximale un peu plus poussée : 1 000 nits ici, quand la concurrence affiche désormais souvent jusqu’à 2 000 nits.
Deux puces pour mieux gérer l’énergie
Pour animer Wear OS, OnePlus utilise exactement la même architecture que sur la Watch 2 : un SoC Snapdragon W5 épaulé par une autre puce bien moins puissante, la BOS 2700 MCU (2 Go de RAM, 32 Go de stockage). L’idée est de dédier celle de Qualcomm aux tâches gourmandes (GPS, exercices, etc.) et l’autre à celles qui demande un minimum de puissance (comme simplement afficher le cadran).
Ce choix est extrêmement payant en matière d’autonomie puisque sa batterie de 500 mAh nous a permis de tenir deux jours et demi avant qu’elle ne rende l’âme. Une performance absolument excellente sur ce marché des montres WatchOS et Wear OS où dépasser une journée et demie d’utilisation est un exploit. De surcroît, la recharge est très rapide avec un chargeur maison VOOC de 75 W : une heure seulement.
Une application unique, mais limitée
On peut donc utiliser longtemps cette montre et profiter de tous les avantages et gestuelles de Watch OS : glissement de doigt vers le bas pour les raccourcis, vers le haut pour les notifications, vers la droite et la gauche pour les cartes, bouton du haut pour les applications, celui du bas pour revenir. On regrette comme souvent l’absence de couronne, toujours plus facile pour faire défiler l’écran.
En guise d’application, OnePlus a décidé ici de tout centraliser dans une seule, contrairement à beaucoup de marques qui séparent configuration de la montre et gestion des données de santé et d’exercice. Cela est évidemment plus pratique, mais OHealth ne propose malgré tout pas une profondeur d’analyse de ces données aussi poussée que Fitbit ou Samsung Health. On est même surpris de constater des erreurs de traduction immanquables comme le titre « Mon montre » affiché en énorme dans la rubrique Appareil.
Précision à améliorer
Grâce au cardiofréquencemètre et au capteur de SpO2, la Watch 2R est prête pour le sport. Ce sont d’ailleurs plus de 100 pratiques qui sont proposées. On reste toutefois dubitatif face au choix du badminton, l’un des trois sports (avec la marche et la course à pied) mis en avant aussi bien sur la carte Exercice de la montre (qu’on ne peut pas personnaliser), qu’au sein de la rubrique Fitness de l’application. Notons également que la montre est certifiée 5 ATM et IP68. On ne pourra pas l’utiliser pour plonger, mais sans problème pour faire de la natation.
Avec son GPS double bande (L1+L5) on espérait un peu plus de précision de sa part. Attention, la Watch 2R est loin d’être dans les choux (comme c’est le cas de la Samsung Galaxy Watch 7), mais a tendance à prendre les virages très à la corde, au point de les couper et donc de raccourcir la distance réelle (donc fausser les cadences de course à pied par exemple). Si la mesure de fréquence cardiaque est relativement juste, on est moins convaincu par le suivi du sommeil. Plusieurs fois, le résultat matinal ne nous a pas semblé proche de l’expérience vécue, ne détectant pas très précisément certaines périodes d’éveil.
Il faut également avoir conscience qu’à ce prix, aucun ECG ni suivi des cycles menstruels n’est embarqué sur la montre. Il ne faudra pas compter sur elle non plus pour prévenir les secours en cas de chute. La recharge ne se fait pas par induction, mais grâce à des broches, il faudra donc toujours avoir avec soit le connecteur. Enfin, aucune version cellulaire n’est proposée.
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