Tête d’affiche de la gamme de téléviseurs Mini LED 4K de TCL pour l’année 2025, le C8K s’inscrit dans la stratégie actuelle du constructeur visant à offrir des performances haut de gamme à un prix particulièrement concurrentiel. Successeur du C855, ce modèle se positionne sur le papier comme un rival direct aux offres premium de Samsung ou Sony. Ses prestations sont-elles suffisantes en pratique pour s’imposer sur le marché ? La réponse dans notre test.
Si le C8K n’est pas le sommet absolu de la gamme de TCL (les gammes C9K et X11K ayant le privilège d’occuper cette place dans son catalogue), il représente tout de même le summum de la technologie Mini LED du constructeur disponible pour la majorité des consommateurs, dans des tailles allant jusqu’à 98 pouces. C’est plus particulièrement le modèle 65 pouces 65C8K, affiché à un prix d’entrée très agressif, qui nous intéresse ici.
Ce téléviseur s’inscrit parfaitement dans la ligne de conduite de TCL qui consiste à proposer des produits avec un excellent rapport qualité/prix, tout en y intégrant des innovations techniques substantielles. Le C8K utilise ainsi une nouvelle dalle WHVA (Wide HVA), conçue pour améliorer les angles de vision et la gestion du rétroéclairage tout en offrant une excellente qualité d’image, et un traitement numérique capable de rivaliser avec la concurrence en matière de mouvements et de mise à l’échelle. Voyons dans la suite de ce test si ce 65C8K tient ses promesses.
TCL 65C8K au meilleur prix Prix de base : 1 290 €
Un design premium, élégant et contemporain
TCL met tout particulièrement en avant son concept “ZeroBorder” qui permet d’éliminer quasi entièrement la bordure noire visible d’habitude à l’intérieur du cadre du téléviseur. L’image s’étend ainsi jusqu’aux limites de ce mince cadre en aluminium brossé (seul le bord inférieur conserve une toute petite bande noire visible), conférant à l’ensemble une esthétique haut de gamme plutôt agréable lui permettant au passage de s’intégrer dans n’importe quel environnement.
Le C8K conserve en outre un profil relativement mince – d’environ 5 cm à son point le plus épais – malgré l’utilisation d’un système de rétroéclairage Mini LED. La conception du panneau arrière est elle aussi soignée, avec un motif de hachures croisées et des baies de connexion soigneusement encastrées.
Réglable en hauteur sur deux positions, le support central unique de type socle offre en configuration “haute” un espace suffisant pour intégrer une barre de son sous le téléviseur. Mêlant plastique (de qualité) et face métallique en aluminium, il participe lui aussi à l’apparence premium du C8K. Attention toutefois, sa profondeur assez importante – presque 40 cm – imposera l’utilisation d’un meuble TV avec des dimensions adéquates pour éviter tout risque de chute.
Une dalle WHVA à la luminosité spectaculaire
Le C8K utilise une nouvelle dalle à la finition brillante sobrement baptisée “CrystGlow Wide HVA“, qui se distingue par son contraste élevé et l’intégration d’un film à faible réflexion, diminuant l’intensité des reflets directs et permettant (théoriquement) d’obtenir une qualité d’image supérieure aux alternatives mates. Le “Wide” indique au passage que cette dalle offre des angles de vision améliorés (jusqu’à 40%, dixit le constructeur) par rapport aux précédentes dalles HVA, réduisant la perte de saturation et de contraste lors d’un visionnage excentré.
Sophistiqué et performant, le système de rétroéclairage Mini LED de ce 65C8K se compose quant à lui de 1680 zones de gradation gérées sur 23 bits par des algorithmes de contrôle de la luminosité et des ombres regroupés sous le terme générique de technologie “Halo Control“. Les plus perspicaces l’auront déjà deviné, l’objectif principal est ici d’éliminer l’effet de halo – ou blooming – autour des objets lumineux sur fond sombre, une faiblesse courante sur les téléviseurs LCD à gradation locale. En pratique, le contrôle de la gradation du C8K est excellent, offrant des noirs profonds et des barres noires de format cinémascope qui restent solides, même dans des conditions de faible éclairage.
La luminosité maximale propulse véritablement le C8K au sommet de sa catégorie : nos mesures réalisées à l’aide d’une sonde colorimétrique et avec le logiciel de calibration Calman de Portrait Displays indiquent un pic lumineux – en HDR et en mode Filmmaker – culminant à 2526 cd/m² pour un rendu percutant, avec un Boost également disponible pour grimper temporairement à des valeurs encore plus élevées (jusqu’à 4500 cd/m² selon TCL, mais avec une consommation qui s’envole). Fort logiquement, avec des noirs “parfaits”, le contraste est virtuellement infini.
La précision colorimétrique est également très bonne, avec des tons chairs et des couleurs naturelles et réalistes : le Delta-E en DCI-P3 n’atteint ainsi que 2.81 (pour rappel, une valeur inférieure à 3 est généralement considérée comme suffisante pour qu’il ne soit plus possible de distinguer la couleur affichée de celle d’origine). Le téléviseur couvre en outre 97% de l’espace colorimétrique DCI-P3 et presque 81% du gamut BT.2020, la technologie Quantum Dot utilisée par le C8K participant à cette richesse des couleurs.
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Le traitement vidéo, géré par un processeur AiPQ Pro, réalise une mise à l’échelle efficace des contenus HD vers de la 4K, offrant des images nettes et détaillées et masquant correctement le bruit de compression MPEG. Tout au plus pourra-t-on lui reprocher occasionnellement un aspect un peu trop “traité”. La gestion des mouvements pour les contenus en 24 images par seconde est également bonne, sans artefacts excessifs, lorsque l’interpolation de mouvement est désactivée.
Google TV aux commandes du C8K
TCL se repose sur Google TV pour l’interface de ce C8K ; le système est rapide et réactif, bien assisté par une puce MediaTek Pentonic 700 (déjà présente dans les modèles de la gamme de l’an dernier). On apprécie particulièrement l’espace de stockage disponible, une quarantaine de Go environ, permettant l’installation d’un grand nombre d’applications.
Et ça tombe bien : l’un des intérêts de Google TV réside justement dans son vaste catalogue d’applis, couvrant au passage tous les principaux services de streaming. Dommage en revanche que l’expérience utilisateur soit marquée par la présence de grandes bannières publicitaires et de suggestions de contenus sur l’écran d’accueil, lesquelles ne peuvent pas être désactivées.
Le constructeur a cependant porté un soin tout particulier à l’ergonomie de ses menus de réglages : les options de son et d’image sont structurés clairement, facilitant la navigation et l’ajustement des paramètres avancés. Le système prend enfin en charge les commandes vocales avec Google Assistant, accessible via la télécommande ou en mode mains libres, et la compatibilité avec Google Cast et Apple AirPlay 2 est bien entendu de la partie.
Une connectique adaptée au jeu vidéo
Le C8K est plutôt bien équipée pour le jeu vidéo : il propose deux ports HDMI 2.0 limités à de la 4K à 60 Hz, mais surtout deux ports HDMI 2.1 à pleine bande passante (48 Gbps) supportant la 4K à 144 Hz, avec la possibilité d’atteindre jusqu’à 288 Hz en diminuant la définition grâce à la technologie DLG (Dual Line Gate). Les technologies “essentielles” pour ce marché – Dolby Vision HDR, taux de rafraichissement variable dans toutes ses formes (dont le FreeSync Premium Pro d’AMD et le G-Sync de NVIDIA) ou encore mode automatique à faible latence (ALLM) – sont également présentes. Cerise sur le gâteau, le Game Bar 3.0 dédié à ce type d’usage offre des outils et des informations utiles pendant les sessions de jeu, tels qu’un compteur de FPS ou des options d’agrandissement de l’image.
Les utilisateurs d’équipements audio haut de gamme pourront toutefois regretter que ce soit l’un des deux ports HDMI 2.1 qui sert aussi de port eARC ; si cette prise est utilisée pour brancher une barre de son, il ne reste alors plus qu’un seul port HDMI 2.1 de disponible pour profiter d’une console de jeu ou d’un PC diffusant du contenu à plus de 60 Hz. Les autres connexions physiques comprennent un port USB 3.0, un port Ethernet (a priori limité à 100 Mbps), des prises antenne et satellite, un emplacement CI ainsi qu’une sortie audio optique (mais pas de sortie casque dédiée). Du WiFi 6 et du Bluetooth 5.4 complètent le tout.
De l’audio de qualité, merci Bang & Olufsen
Pour la partie audio du C8K, TCL a remplacé son ancienne collaboration avec Onkio par un nouveau partenariat noué avec le constructeur Bang & Olufsen. Le système embarqué est un ensemble 6.2.2 canaux avec une puissance totale de 90 watts. Cette configuration comprend des haut-parleurs orientés vers l’avant et latéraux mais aussi tournés vers le haut… pour gérer les effets audio de hauteur. Cet ensemble immersif prend en charge les formats Dolby Atmos et DTS:X et s’accompagne du logiciel propriétaire BeoSonic visant à produire un scène sonore large et détaillée.
Le son est réellement clair, avec une bonne gestion des dialogues et des graves respectables pour un téléviseur de cette épaisseur, mais le système manque quand même de basses profondes et percutantes nécessaires à une expérience cinématographique intense, en particulier pour les films d’action. L’ajout d’une solution audio externe, comme une barre de son ou un système surround, reste donc toujours recommandé pour une immersion maximale. Le support du Dolby Atmos FlexConnect, une plateforme audio sans fil qui permet au téléviseur de fonctionner de concert avec des enceintes supplémentaires que l’on pourra placer et déplacer à l’envie dans la pièce, s’avère donc appréciable.
TCL 65C8K au meilleur prix Prix de base : 1 290 €
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