Une IA déchiffre d’antiques papyrus carbonisés par l’éruption du vésuve

Une IA déchiffre d'antiques papyrus carbonisés par l'éruption du vésuve


L’intelligence artificielle trouve de nouvelles applications chaque jour dans notre quotidien, mais elle permet également d’accélérer certains travaux scientifiques avec des résultats plus que bluffants.

Récemment, des chercheurs ont entrepris d’exploiter les capacités d’une intelligence artificielle pour les aider à déchiffrer des centaines de mots de papyrus datant de plus de 2000 ans. Précision qui a son importance : les papyrus en question sont les fameux papyrus d’Herculanum qui ont été carbonisés lors d’une éruption du Vésuve.

En octobre 2023, les experts n’avaient ainsi pu décrypter qu’un seul mot des papyrus qui présentent plusieurs colonnes de mots et phrases. Grâce à l’intelligence artificielle, ce sont désormais des centaines de mots qui ont été repérés, identifiés et traduits par l’IA.


Les papyrus d’Herculanum ont été préservés depuis l’antiquité, ils sont entiers, mais ont été carbonisés lors de l’éruption du Vésuve en -79 avant J.-C qui a également enseveli la ville de Pompéi.

Réussir à déchiffrer les papyrus en question relevait de l’utopie pour les spécialistes. Mais depuis l’automne dernier, l’espoir était réapparu après qu’un étudiant en informatique de l’Université Lincoln au Nebraska ne parvienne à distinguer un mot entier ((πορϕυρας). Une IA a alors été mise à profit et permis de révéler des centaines de mots sur plus de 15 colonnes de texte, soit 5% d’un rouleau entier.

Le passage ainsi identifié serait une oeuvre philosophique inconnue qui aborde notamment du plaisir sous diverses formes : musique, gout des câpres couleurs… On y découvre un personnage nommé Xenophantus.

Papyrus Herculanum

Contrairement au papyrus d’En-Gedi carbonisé et déchiffré en 2016 grâce à la tomodensitométrie à rayons X, il n’était pas possible de se contenter de mener une telle analyse sur les rouleaux d’Herculanum. En effet, l’encre utilisée sur ces rouleaux ne contient pas de métal et ne brille donc pas assez sur les tomodensitogrammes. L’encre à base de charbon de bois et d’eau se fond ainsi avec le reste de papyrus carbonisé. Néanmoins les tomodensitogrammes restent capables de capturer des changements minuscules de densité et de texture, ce qui permet de distinguer certaines zones de papyrus présentant de l’encre.

Il aura fallu configurer un réseau neuronal artificiel et l’entrainer pour lui permettre de distinguer les lettres au sein des images radiographiques de fragments dépliés, et permettre ainsi le déchiffrage partiel des papyrus.



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